Assaut de la Mosquée rouge de juillet 2007

L'assaut de la Mosquée rouge de juillet 2007 a été ordonné par le président pakistanais Pervez Musharraf suite à un soulèvement des islamistes qui contrôlent la mosquée, localisée dans la capitale du Pakistan, Islamabad.



Catégories :

Histoire du Pakistan - Islamisme - Islamabad - 2007

Recherche sur Google Images :


Source image : fr.wikipedia.org
Cette image est un résultat de recherche de Google Image. Elle est peut-être réduite par rapport à l'originale et/ou protégée par des droits d'auteur.

Page(s) en rapport avec ce sujet :

  • ... La situation s'est toujours aggravée dans la Mosquée rouge d'Islamabad après la mort d'un colonel qui pourrait pousser les autorités à durcir... (source : elwatan)
  • ... derrière les islamistes dont le soulèvement a été réprimé en juillet.... 17H19 | 04/10/ 2007 | Permalien. «Sous la mosquée, un centre de .... à ses rangers de donner l'assaut de leurs bureaux de la Mosquée rouge. “... (source : rue89)
  • . En juillet, assaut de l'armée pakistanaise contre une mosquée de la capitale investie par des islamistes (environ 100 morts).... (source : actualite.lexpress)

L'assaut de la Mosquée rouge de juillet 2007 a été ordonné par le président pakistanais Pervez Musharraf suite à un soulèvement des islamistes qui contrôlent la mosquée, localisée dans la capitale du Pakistan, Islamabad. Il a fait une centaine de morts.

Contexte

Depuis le début de l'année 2007, la Mosquée rouge est le siège et la source de tensions particulièrement vives entre les islamistes radicaux, proches d'al Qaida[1], qui y sont installés, et le gouvernement. Des actions spectaculaires (autodafé, émission de fatwa contre une ministre, etc. ) et violentes (séquestration et violences sur des personnes ayant un comportement jugé «immoral», enlévement de sept ressortissants chinois), étaient menées depuis cette mosquée[2]. L'objectif ultime étant l'instauration de la charia au Pakistan.

La tension franchit un seuil en juillet 2007, des armes sont volées par des étudiants de la mosquée à des agents de sécurité [3]. Suite à cela, le général et président pakistanais Pervez Musharraf prend la décision de lancer une opération militaire contre les occupants de la mosquée et des madrassas, qui incluent alors des hommes, des femmes et des enfants[2], [4], [5], [6]. Se méfiant de l'ISI, les services secrets pakistanais, et de leur liaison avec les islamistes (le siège central de l'ISI est particulièrement proche de la Mosquée Rouge; certains membres de l'ISI y venaient pour prier, alors que les frères dirigeant la mosquée sont particulièrement proches de l'ISI. Qui plus est , on a découvert sous la mosquée, après l'assaut, un centre de transmission secret dont les fils étaient connectés au QG de l'ISI [7]), le général Musharraf écarte ceux-ci de l'assaut. Ils sont remplacés par le Military intelligence, un autre service de renseignement militaire spécialisé dans les opérations de contre-insurrection [7].

Dès le premier jour de l'affrontement, des étudiants se sont barricadés à l'intérieur et des échanges de coup de feu ont fait plusieurs victimes parmi les passants et les journalistes. Dans les jours qui ont suivi, de nombreux étudiants, y compris des femmes et des enfants, ont pu quitter la mosquée sous le contrôle des autorités. Parmi eux Abdul Aziz Ghazi, un des dirigeants, a tenté de s'enfuir habillé en burka, mais a été immédiatement repéré et arrêté, le 4 juillet 2007[8], [9].

Pendant plusieurs jours de face à face et d'affrontements sporadiques, des tentatives de conciliations de la part du gouvernement ou des délégations religieuses d'oulémas locaux ont eu lieu. Les derniers assiégés refusent de se rendre et annoncent être prêts à se battre «jusqu'au martyre» et indiquent que de nombreux femmes et enfants sont restés avec eux «de leur plein gré». Considérant ces femmes et ces enfants comme des boucliers humains, les autorités repoussentdans la mesure du possible l'assaut final, craignant un bain de sang[10].

L'assaut est donné par les militaires pakistanais le 10 juillet 2007 à l'aube. Ils ont dû procéder avec précaution en raison du risque pour les otages et ont rencontré une forte résistance. L'assaut, qui a duré deux jours, a fait une centaine de morts [7]. Les islamistes avaient construit des tunnels et des bunkers, et détenaient des lanceurs de roquettes et des armes automatiques [11].

Abdul Rashid Ghazi, second leader de la mosquée, a été tué lors de l'assaut final. Les circonstances de sa mort sont obscures : selon certaines sources, il aurait été abattu par d'autres rebelles tandis qu'il tentait de se rendre aux soldats pakistanais, d'autres témoignages certifient qu'il est mort dans des tirs croisés dans l'attaque de la mosquée, d'autres toujours le disent mort en réalisant un «baroud d'honneur», abattu par les forces pakistanaises[12], [13], [14].

Suite à l'attaque, le numéro 2 d'al-Qaida, Ayman al-Zawahiri, a nommé les musulmans pakistanais à la vengeance ainsi qu'à la guerre sainte[15].

Références

  1. «Mosquée rouge : l'ombre d'Al-Qaïda», LCI, 8 juillet 2007 ;
    «Un groupe lié à Al-Qaïda mis en cause», Radio Canada, dimanche 8 juillet 2007, 22 h 00 ;
    «Pakistan : vers un assaut sur la Mosquée Rouge d'Islamabad», Le Figaro, suite à une dépêche de l'AFP, 7 juillet 2007 ;
    Sara Daniel, «Les fanatiques de la Mosquée rouge», Le Nouvel Observateur, n°2227, 12 juillet 2007, p. 53 :
    «Quand ils nous avaient reçus le mois dernier, le maulana Abdul Rachid Ghazi, tué lors de l'assaut, nous avait confié son admiration pour Ben Laden et sa volonté d'en découdre avec le régime de "mécréants" d'Islamabad
  2. (en) «Editorial : Wages of late action against extremism», The Daily Times, 5 juillet 2007.
  3. «Mosquée rouge : la tentation extrémiste», RFI, 4 juillet 2007.
  4. «Au Pakistan, les islamistes retranchés dans la mosquée Rouge commencent à se rendre», Le Monde, 4 juillet 2007.
  5. «Les forces pakistanaises cernent un fief des talibans», Le Figaro, 22 mai 2007.
  6. «Pakistan • À l'assaut de la Mosquée rouge», revue de presse du Courrier international.
  7. Roger Faligot, Pakistan : les dessous de l'assaut de la Mosquée rouge, Rue 89, 4 octobre 2007
  8. «Arrestation du chef de la mosquée Rouge» (Archive, Wikiwix, que faire ?) , L'Express, 4 juillet 2007.
  9. «Offre de reddition à la mosquée Rouge» (Archive, Wikiwix, que faire ?) , L'Express, 6 juillet 2007.
  10. «Les combats se poursuivent dans la Mosquée Rouge d'Islamabad», Reuters, 11 juillet 2007.
  11. Mosquée rouge : les services de renseignements sur la sellette, 7 sur 7, 12 juillet 2007
  12. (en) «Islamabad Red Mosque Cleric Ghazi Killed», Pakistan Times , 11 juillet 2007.
  13. «Les irréductibles de la Mosquée rouge perdent leur chef», Le Figaro, 10 juillet 2007, 16 h 50.
  14. (fr) «Le chef présumé des insurgés de la mosquée Rouge tué, les combats continuent», Le Monde, 10 juillet 2007.
  15. «Le numéro 2 d'Al-Qaida nomme à venger l'assaut de la mosquée Rouge», Le Monde, 12 juillet 2007.

Voir aussi

Liens externes

Recherche sur Amazone (livres) :




Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/Assaut_de_la_Mosqu%C3%A9e_rouge_de_juillet_2007.
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 08/05/2010.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.
Accueil Recherche Aller au contenuDébut page
ContactContact ImprimerImprimer liens d'évitement et raccourcis clavierAccessibilité
Aller au menu