Al-Qaida
Al-Qaida est un mouvement islamiste fondé par le cheik Abdullah Yusuf Azzam et son élève Oussama Ben Laden en 1987. Ce mouvement, dont l'inspiration religieuse prend ses racines dans l'idéologie de Sayyid Qutb...
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Al-Qaida - Organisation islamiste armée - Violence politique islamiste - Islamisme - Antisionisme - Organisation considérée comme terroriste par le gouvernement du Canada - Organisation considérée comme terroriste par les États-Unis - Organisation considérée comme terroriste par l'Union européenne - Organisation considérée comme terroriste par la Sécurité nationale australienne - Organisation considérée comme terroriste par le Home Office - Organisation considérée comme terroriste par le Ministère de l'intérieur indien - Organisation considérée comme terroriste par le FSB - Organisation considérée comme terroriste par la Turquie
Al-Qaida ??????? |
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Idéologie | Islamisme et panislamisme |
Objectifs | Établissement de régimes islamistes dans les pays à majorité musulmane, rétablissement du califat, destruction de tout ou partie de la puissance occidentale |
Statut | Actif |
Fondation | |
Date de formation | 1988-1992 |
Fondé par | Abdullah Yusuf Azzam |
Pays d'origine | Afghanistan |
Actions | |
Mode opératoire | Attentats-suicides, Véhicules piégés, Détournements d'avions, ect. |
Victimes (morts, blessés) | 5000-10000 |
Zone d'opération | Monde |
Organisation | |
Chefs principaux | Abou Mohamed al-Masri, Ahmed al-Hisawi, Oussama Ben Laden |
Membres | Entre 500 et 1000 actifs en 2001 |
Financement | Trafic de drogue, Braquage, Sociétés écrans, Organisations caritatives[1] |
Groupe relié | Organisations et personnes reconnues par l'ONU comme proches d'al-Qaida ou des talibans |
Répression | |
Reconnu comme terroriste par | États-Unis d'Amérique, Canada, Union Européenne, Royaume-Uni, Australie, Russie, Inde, Turquie, Japon |
Guerre d'Afghanistan, Guerre d'Irak |
Al-Qaida (arabe : ??????? al-Qā'ida, «La Base») est un mouvement islamiste fondé par le cheik Abdullah Yusuf Azzam et son élève Oussama Ben Laden en 1987. Ce mouvement, dont l'inspiration religieuse prend ses racines dans l'idéologie de Sayyid Qutb et celle de l'activiste kharidjite Abdel Salam Faraj, considère que les gouvernements occidentaux, avec à leur tête celui des États-Unis, interfèrent dans les affaires intérieures des nations islamiques et ce dans l'intérêt unique des sociétés occidentales. Il recourt aux attentats pour faire entendre ses revendications.
Al-Qaida a émergé de l'organisation Maktab al-Khadamāt, constituée au cours de la première guerre d'Afghanistan par Azzam pour alimenter la résistance afghane contre les forces armées d'URSS. Maktab al-Khadamāt servait à relayer de multiples dons en provenance de pays islamiques, mais également du gouvernement américain qui, dans le contexte de la guerre froide, contribua à la formation de moudjahiddins pour contrer l'expansionnisme soviétique (Opération Cyclone).
Les actions revendiquées au nom d'Al-Qaida sont reconnues comme des actes terroristes par la majeure partie des États et des observateurs. Le groupe est positionné sur la liste officielle des organisations terroristes des États-Unis, du Canada, de l'Union Européenne[2], du Royaume-Uni, de l'Australie, de la Russie, de l'Inde et de la Turquie[3]. Sans dresser de liste officielle, la France considère elle aussi Al-Qaida comme groupe terroriste[4]. L'ONU fait paraître une liste des entités et des personnes proche d'Al-Qaida, qui sont à ce titre sanctionnées par le Conseil de sécurité des Nations unies[5]. L'Union européenne met elle aussi en place des "mesures restrictives" contre Al-Qaida et les groupes associés[6].
La plus retentissante opération attribuée à Al-Qaida est celle menée sur le sol américain le 11 septembre 2001. Viennent ensuite les attentats du 16 mai 2003 à Casablanca, les attentats du 11 mars 2004 à Madrid et ceux du 7 juillet 2005 à Londres. L'organisation dispose de camps d'entraînements militaires dans différents pays.
Bien qu'Al-Qaida soit le nom le plus couramment utilisé, le groupe s'est exprimé en 2003 sous le nom de Qaïda Al-Jihad, «la base du jihad» (arabe ???????? ?????????, qâʿidah al-jihâd). Les attentats du 11 avril 2007 à Alger ont été revendiqués par l'Organisation Al-Qaïda au Maghreb islamique (l'ex groupe armé algérien GSPC), reconnue comme une branche d'Al-Qaida.
Histoire
A l'origine, Al-Qaida est fortement lié à la Première Guerre d'Afghanistan. Le Maktab al-Khadamāt (MAK), créé par Abdullah Azzam en 1980, organise et entraîne les moudjahiddins avant de les envoyer en Afghanistan. Le MAK est soutenu par d'autres organisations islamistes, d'organisations caritatives et de la CIA qui déploie dans cette période une politique interventionniste dans le souci d'enrayer et d'abattre la puissance de l'URSS, conçue comme «Empire du Mal» par l'administration Reagan, surtout par le soutien aux groupes de toute nature qui peuvent déstabiliser les régimes supposés proches de Moscou. En 1986, Oussama Ben Laden, ancien étudiant de Abdullah Azzam, qui finançait depuis 1982 l'activité du groupe, rejoint le front. En 1989, Oussama Ben Laden prend le contrôle du Maktab al-Khadamāt suite à la mort d'Abdullah Azzam. Après la prise de Kaboul par les Talibans en 1996, Ben Laden organise la formation des moudjahiddins arabes, développant ainsi les réseaux de la mouvance Al-Qaida[7].
Le nom de l'organisation vient du nom arabe qā'idah qui veut dire la «base», surtout militaire. Au contraire de une légende, il n'a pas été donné par la CIA. Osama Ben Laden a expliqué l'origine de ce terme dans une videocassette avec le journaliste Tayseer Alouni, pour Al Jazeera, en octobre 2001 : «Le nom d'al-Qæda fut établi il y a longtemps et par hasard. Le défunt Abu Ebeida eL-Banashiri avait établi les camps d'entraînement pour nos Moudjahiddines contre le terrorisme de la Russie. Nous avions l'habitude d'appeler le camp d'entraînement "la base", soit "al-Qæda".». Le camp d'entrainement en question se trouvait près de Jalalabad[7].
Le rôle de la CIA fait l'objet d'un débat, surtout à l'extrême-gauche. Certains prétendent que l'entraînement aurait été effectué avec l'aide de la CIA, pour combattre les Soviétiques. Information donnée par Pierre-Henri Bunel et ledinh loc, deux officier français profondément anti-américain, dans son ouvrage Proche-Orient, une guerre mondiale ? paru en octobre 2004. Cette hypothèse fut défendue et développée le 8 juillet 2005 par Robin Cook, membre de l'extrême-gauche travailliste, qui n'avait aucune responsabilité à l'époque, et s'opposa violemment à l'intervention en Irak ainsi qu'à la politique pro-américaine de Tony Blair. Il affirma dans le Guardian «Ben Laden fut le produit d'une erreur de calcul monumentale de la part des agences de renseignements occidentales. Il fut armé par la CIA pendant les années 1980 et financé par l'Arabie saoudite pour porter le jihad contre l'occupation russe en Afghanistan. Al-Qaida, qui veut dire littéralement la "base de données", était initialement les fichiers informatiques comprenant les milliers de moujahidines recrutés et constitués par la CIA pour vaincre les Russes»[8]. On peut toujours citer, fin novembre 2008, Antoine Sfeir qui a déclaré que : «Al-Qaïda sert les intérêts des Américains. Washington joue une partie de poker-menteur avec les Arabes, car Al-Qaida n'existe que dans l'imaginaire et est seulement conçue pour détruire le monde arabe ainsi qu'à l'empêcher de se moderniser. Ainsi, l'émiettement des pays arabes sur la base ethnique et confessionnelle permettra à Israël de progresser et de diriger la région»[9]. Pour la totalité de la communauté internationale et la majorité des chercheurs, Al-Qaida existe. C'est une organisation poursuivie par le Conseil de sécurité des Nations Unies, l'OTAN, l'Union européenne, l'Union africaine et le Conseil européen.
Puisque les autres parties du monde n'étaient fréquemment pas impliquées dans une guerre ouverte comme l'Afghanistan sous l'occupation soviétique, le passage du MAK à Al-Qaida a impliqué plus de formation dans les tactiques terroristes. D'autres organismes ont été constitués, y compris par Ben Laden, pour effectuer divers types d'actions terroristes dans des pays différents. [évasif]
Les camps d'entraînement d'Al-Qaida ont constitué des milliers d'islamistes militants à travers le monde. A leur retour, les "Afghans" (moudjahiddins partis en Afghanistan) appliquèrent plus tard leur entraînement dans différents conflits dans le monde comme en Algérie, en Tchétchénie, aux Philippines, en Égypte, en Indonésie, au Tadjikistan, en Somalie, au Yémen, dans les Balkans[10] (Kosovo et en Bosnie-Herzégovine).
Pour son financement, Al-Qaida a bénéficié, en autre, de l'appui de l'organisation «caritative» International Islamic Relief Organization.
On peut faire remonter à février 1998 la date où Al-Qaida cesse de n'être qu'un réseau pour devenir une réelle organisation. En effet, le 23 février 1998 est publié un «Appel au djihad pour la libération des Lieux saints musulmans» du Front islamique mondial pour le djihad contre les juifs et les croisés. Ce texte est signé par Oussama Ben Laden, Ayman al-Zawahiri (Jihad islamique égyptien), Ahmed Taha (Gamaa al-Islamiya), Moulana Mir Hamza (Jamiat Ulama Pakistan), Abdel Salam Mohammed (Harakat ul-Jihad-i-Islami/Bangladesh) et Moulana Fazil Al Ruhman Khalil (Harakat ul-Jihad-i-Islami/Bangladesh). Le texte proclame : «Tous ces crimes et exactions commis par les Américains représentent une déclaration de guerre franche contre Dieu, son prophète et les musulmans. (... ) En conséquence, et en accord avec les commandements d'Allah, nous publions la fatwa suivante à destination de l'ensemble des musulmans : "Tuer les Américains et leurs alliés civils et militaires est un devoir individuel pour chaque musulman qui peut le faire partout où il lui est envisageable de le faire jusqu'à la libération de la mosquée al-Aqsa et de la mosquée Al Haram de leur mainmise.». C'est à cette époque qu'Al-Qaida débute de réelle campagne d'attentats (dès le mois d'août, deux ambassades américaines sont visées). [7]
Le 15 octobre 1999, suite à ces exactions ainsi qu'à sa collusion avec le régime Taliban, le conseil de sécurité met en place le Comité créé par la résolution 1267 (1999) chargé de la promotion de la lutte contre Al-Qaida, les Taliban et les personnes et entités qui leur sont associées à l'échelon mondial.
Selon le journaliste Lawrence Wright, qui a reçu le prix Pulitzer pour The Looming Tower : Al-Qaida and the Road to 9/11 (La Guerre cachée : Al-Qaida et les origines du terrorisme), près de 80 % des membres d'Al-Qaida en Afghanistan ont été tués au cours de la phase d'origine de la guerre d'Afghanistan de 2001 et deux tiers de ces cadres été capturés ou tués.
Le 10 juillet 2005, Abou Abd Al-Aziz, un lieutenant d'Al-Qaida a été arrêté à Bagdad, après un raid de l'armée américaine. Selon l'état-major américain, Abou Abd Al-Aziz était «un dirigeant d'une cellule terroriste à Bagdad ainsi qu'un responsable des opérations pour Al-Qaida en Irak».
Le 14 juillet 2005, Khamis Farhan Khalaf Abed Al-Fahdawi, alias Abou Saba, a été arrêté à Ramadi en Irak. Il faisait partie du réseau Al-Qaida en Irak. On le soupçonnait d'être responsable de l'assassinat de Ihab Al-Chérifet, chargé d'affaires égyptien, mais aussi d'un diplomate de Bahreïn.
En janvier 2006, sa branche irakienne participe à la fondation du Conseil consultatif des Moudjahidines en Irak.
Le 7 juin 2006, le chef d'Al-Qaida en Irak Abou Moussab Zarqaoui est tué pendant un raid aérien américain[11].
Le 24 mars 2008, le no 2, Ayman al-Zawahiri, dans un message radiophonique — le troisième en une semaine — diffusé par le réseau as-Sahab, nomme les musulmans à de nouvelles attaques contre les intérêts juifs et américains dans le monde et de «surveiller les cibles, collecter de l'argent, apporter l'équipement, effectuer les préparatifs, et ensuite — en invoquant Allah — rechercher le martyre et le paradis».
Cependant, il règne une grande confusion sur la nature même d'Al-Qaida. Tantôt dépeinte comme une organisation terroriste structurée dont Oussama Ben Laden serait le chef, tantôt comme une nébuleuse de mouvements djihadistes ou encore comme un réseau de cellules terroristes indépendantes, nul n'est en mesure de définir clairement la structure d'Al-Qaida.
Selon The Economist, Al-Qaida serait sur la défensive depuis les attentats du 7 juillet 2005 à Londres : ses chefs sont isolés parmi des tribus du Pakistan, dans l'objectif de se soustraire aux attaques des forces armées américaines, et ses supporteurs dénoncent publiquement son idéologie. D'autre part, les services secrets occidentaux sont convaincus qu'Al-Qaida a tenté, sans succès, de faire exploser des avions trans-atlantiques en 2006[12].
Attentats
Attentats attribués à Al-Qaida
Al-Qaida est soupçonné d'être responsable des attaques à la bombe sur les ambassades des États-Unis de Nairobi (Kenya) et Dar es Salaam (Tanzanie) en août 1998, tuant plus de 300 personnes et blessant plus de 5 000 autres. Al-Qaida avait aussi projeté des attaques contre les touristes américains et israéliens visitant la Jordanie lors des célébrations du millénaire ; cependant les autorités jordaniennes ont contrecarré les attaques prévues et ont mis en examen 28 suspects. Al-Qaida a aussi tenté une attaque à la bombe à l'aéroport de Los Angeles pendant les vacances du millénaire, mais le porteur de la bombe a été arrêté à la frontière canadienne.
Al-Qaida affirme avoir abattu des hélicoptères et tué des soldats américains en Somalie en 1993, et revendique aussi trois bombardements ciblant des troupes américaines à Aden (Yémen) en décembre 1992. Probablement impliquée dans les attaques à la bombe du World Trade Center en 1993 et contre le personnel militaire à Dhahran (Arabie saoudite), elle est aussi soupçonnée d'être responsable de l'attentat à la bombe contre le destroyer américain USS Cole en octobre 2000. La plus destructrice des actions attribuées à Al-Qaida est la série d'attaques sur les États-Unis du 11 septembre 2001, une attaque que le porte-parole du groupe, Sulaiman Abu Ghaith aurait revendiquée sur une vidéo beaucoup diffusée en octobre 2001. Ben Laden n'a quant à lui jamais revendiqué le montage de cette opération.
Le 6 janvier 1995, le plan opération Bojinka a été arrêté.
Plusieurs attaques et tentatives d'attaques depuis le 11 septembre 2001 ont été attribuées à Al-Qaida, y compris l'attentat raté à la chaussure piégée par Richard Reid (qui s'est déclaré partisan d'Oussama ben Laden), l'attentat contre la synagogue de Djerba en Tunisie, et des attentats manqués en Jordanie, en Indonésie, au Maroc ainsi qu'à Singapour. Le réseau a de plus été impliqué dans l'enlèvement et le meurtre du journaliste du Wall Street Journal Daniel Pearl et a été suspecté de complicité dans l'attentat à la bombe d'une boîte de nuit à Bali, en Indonésie.
En septembre et octobre 2001, suite à la découverte d'un projet d'attentat contre l'ambassade des États-Unis en France, des suspects ont été arrêtés.
Le 23 décembre 2001, Richard Reid a essayé de faire exploser le vol 63 d'American Airlines. Il a été maîtrisé et arrêté.
En 2002, les membres d'Al-Qaida ont attaqué le Limburg au Yémen.
Al-Qaida aurait un réseau d'influence mondial, avec des cellules dans un certain nombre de pays et des liens étroits avec les réseaux extrémistes sunnites. Ben Laden et ses lieutenants ont trouvé refuge en Afghanistan sous le régime des Talibans dans les années 1990. Le groupe avait la plupart de camps d'entraînement là-bas, ainsi qu'à la fin des années 1990 les Talibans eux-mêmes devinrent effectivement subordonnés à Al-Qaida. Depuis l'attaque des États-Unis, des membres du groupe sont suspectés de fuir vers les zones tribales du Pakistan, dans la province de Khyber Pakhtunkhwa et le Balouchistan.
Al-Qaida entretient des relations particulièrement étroites avec nombre d'autres organisations terroristes islamiques comme le groupe indonésien extrémiste Jemaah Islamiyah.
Les spécialistes de l'organisation affirment que la structure non hiérarchisée du réseau d'Al-Qaida est à la fois sa force et sa faiblesse. En effet, la structure décentralisée autorise Al-Qaida d'avoir une base mondiale ; cependant, les actions impliquant un haut degré d'organisation, comme les attaques du 11 septembre, prennent énormément de temps et d'efforts à mettre en œuvre. Les efforts des États-Unis pour perturber l'organisation d'Al-Qaida ont été des succès partiels. Les attaques menées par Al-Qaida depuis lors ont en effet été plus simples, impliquant moins de personnes.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a décidé à l'unanimité le 16 janvier 2002 d'établir un embargo et de geler les capitaux d'Oussama Ben Laden et des Talibans restants.
Liste des attentats attribués à Al-Qaida
1992
- 29 décembre 1992 (Yemen) : Deux bombes explosent contre le Movenpick Hotel et le parking du Goldmohur Hotel à Aden. Ce sont les premiers attentats d'Al-Qaida.
1993
- 26 février 1993 (États-Unis) : un attentat à l'explosif au World Trade Center de New York fait six morts et un millier de blessés.
1995
- 26 septembre 1995 (Éthiopie) : le Président égyptien Hosni Moubarak échappe à une tentative d'assassinat[13].
- 13 novembre 1995 (Arabie saoudite) : une voiture piégée explose à Riyad, devant un bâtiment de la Garde nationale saoudienne, tuant cinq soldats américains et deux Indiens.
1996
- 25 juin 1996 (Arabie saoudite) : un camion piégé explose à l'entrée de la base américaine de Khobar, près de Dahran, faisant 19 morts (tous Américains) et près de 400 blessés.
1998
- 7 août 1998 (Kenya et Tanzanie) : deux voitures piégées explosent près des ambassades américaines de Nairobi et de Dar es Salaam, faisant au total 224 morts (dont 12 Américains) et des milliers de blessés.
2000
- 12 octobre 2000 (Yémen) : 17 militaires américains tués et 38 blessés dans une attaque suicide contre le destroyer américain USS Cole à Aden.
2001
- 9 septembre 2001 (Afghanistan) : Ahmad Massoud est tué dans un attentat-suicide d'Al-Qaida en Afghanistan.
- 11 septembre 2001 (États-Unis) : quatre avions de ligne sont détournés. Deux sont lancés contre les tours jumelles du World Trade Center à New York et le troisième contre le Pentagone à Washington. Le quatrième avion s'écrase en Pennsylvanie avant d'atteindre sa cible. Le bilan de cette série d'attentats est d'environ 3 000 morts.
2002
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- 23 janvier (Pakistan) : le journaliste américain Daniel Pearl est retiré puis assassiné 6 jours plus tard.
- 17 mars (Pakistan) : une attaque à la grenade dans une église d'Islamabad fait 5 morts.
- 11 avril (Tunisie) : 21 personnes (dont 14 Allemands) sont tuées dans un attentat-suicide contre la synagogue de la Ghriba à Djerba.
- 14 juin (Pakistan) : un attentat à la voiture piégée contre le consulat américain à Karachi fait 12 morts.
- 5 septembre (Afghanistan) : un attentat contre le président Hamid Karzaï à Kaboul fait 26 morts.
- 6 octobre (Yémen) : Un attentat au large du Yémen contre le pétrolier français le Limburg cause la mort d'un de ses membres d'équipage.
- 28 octobre (Jordanie) : des travailleurs humanitaires sont tués à Amman. Le même jour une attaque contre des touristes israéliens au Kenya fait 16 morts.
- 28 novembre (Kenya) : 18 personnes sont tuées dans un attentat-suicide contre un hôtel de Mombasa. Le même jour, un avion israélien échappe au tir de deux missiles lors de son décollage de Mombasa.
- 30 décembre (Yémen) : trois médecins américains sont tués à Dschibla.
2003
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- 12 mai (Arabie saoudite) : un triple attentat-suicide à Ryad, perpétré par 15 kamikazes dans un complexe résidentiel, fait 35 morts et 194 blessés.
- 14 mai (Yemen) : un attentat contre le palais de justice fait 4 morts.
- 16 mai (Maroc) : une série d'attentats suicides par explosion proférés à Casablanca, la plus grande ville du Maroc, tuant 33 civils et 12 terroristes. Voir Attentats de Casablanca.
- 7 juin (Afghanistan : une embuscade contre un bus de militaires allemands fait 4 morts.
- 5 août (Indonésie) : un attentat-suicide au fourgon piégé contre l'hôtel américain Marriott à Jakarta fait 12 morts et 150 blessés.
- 8 novembre (Arabie saoudite) : un attentat-suicide à la voiture piégée dans un complexe résidentiel de la banlieue ouest de Ryad fait 17 morts et une centaine de blessés.
- 12 novembre (Irak) : un attentat au camion piégé contre une base militaire italienne à Nassiriya fait 28 morts (dont 19 Italiens).
- 15 novembre (Turquie) : un double attentat à la voiture piégée contre deux synagogues d'Istanbul fait 27 morts et plus de 300 blessés.
- 20 novembre (Turquie) : un double attentat à la voiture piégée contre le Consulat-Général du Royaume-Uni et le quartier général de la banque britannique HSBC à Istanbul fait 30 morts, dont le consul britannique Roger Short, et 400 blessés.
2004
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- 16 février (Irak) : 117 personnes sont tuées et 133 blessées dans un double attentat suicide contre deux offices de partis kurdes à Erbil.
- 11 mars (Espagne) : 191 morts et 1 500 blessées lors d'attentats à la bombe à bord de trains de banlieue de Madrid.
- 2 avril (Espagne) : tentative d'attentat contre le train Madrid-Séville, plusieurs colis piégés avaient été aussi été interceptés[14].
- 28 mai (Arabie saoudite) : vingt-deux morts après l'assaut donné contre des membres présumés d'Al-Qaida qui retenaient depuis la veille une cinquantaine de personnes en otage dans un immeuble d'un complexe résidentiel.
2005
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- 7 juillet 2005 à Londres : le bilan est de 56 morts et 700 blessés mais le degré d'implication d'Al-Qaida fait toujours l'objet d'une enquête tandis qu'il existe de nombreux éléments de preuve indirects selon un rapport parlementaire britannique du 12 mai 2006[15].
- 21 juillet 2005 à Londres : attentat raté contre des bus et métros, 1 seule bombe explose ne provoquant qu'un blessé. Plus tard un homme fut tué par erreur par des membres des services antiterroristes qui le pensait responsable des attentats.
- 23 juillet : Attentats à Charm el-Cheikh. Le bilan est de 88 morts.
- 14 septembre (Irak) : Al-Qaida revendique onze attentats, dans la même journée, à Bagdad pour venger les sunnites tués lors de la bataille de Tall Afar : 150 morts et 230 blessés.
- 16 septembre (Suède) : tentative d'attentat au cocktail molotov contre un bureau de vote de Stockholm réservé aux expatriés irakiens, revendiqué par une branche d'Al-Qaida en Suède[16].
- 9 novembre (Jordanie) : des attentats contre trois hôtels de luxe font 67 morts et plus de 300 blessés.
- 18 novembre (Irak) : des attentats-suicides contre deux mosquées chiites à Khanaqin font au moins 74 morts et plus de 100 blessés[17].
2006
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- 22 février (Irak) : un attentat détruit une partie de la mosquée d'Or à Samarra, cet attentat est attribué à Al-Qaida.
- 23 novembre (Irak) : plus de 215 personnes sont tuées et 257 blessées dans 8 attentats (6 voitures-piégées et 2 attaques de mortiers) à Baghdad.
2007
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- 11 mars (Maroc) : Al-Qaida revendique des attentats à Casablanca, ce jour-là.
- 11 avril (Algérie) : Al-Qaida revendique un double attentat suicide à Alger visant le palais du Gouvernement et le commissariat de Bab Ezzouar, qui ont fait 33 morts et 57 blessés.
- 13 juin (Irak) : une partie de la mosquée d'Or est de nouveau détruite par un attentat attribué à Al-Qaida[18].
- 19 juin (Irak) : un attentat contre une mosquée chiite à Bagdad fait 87 morts et 218 blessés[19].
- 2 juillet (Yemen) : 10 personnes sont tuées et 12 blessées dans un attentat à la voiture piégée à Marib.
- 11 juillet (Algérie) : attentat à Alger.
- Dans la nuit du 8 au 9 septembre 2007, deux attentats frappent les localités algériennes Dellys et Batna et font au moins 52 morts et 147 blessés[20]. Ils sont revendiqués par Al-Qaida.
- 11 décembre (Algérie) : deux attentats kamikazes revendiqués par Al-Qaida font 72 morts et plus de 200 blessés.
- 27 décembre (Pakistan) : attentat tuant Benazir Bhutto et 20 personnes et blessant plusieurs dizaines d'autres. Selon le gouvernement pakistanais, l'attentat aurait été revendiqué par Al-Qaida, ce que les intéressés ont démenti. Voir l'article détaillé : Assassinat de Benazir Bhutto.
2008
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- 9 janvier (Irak) : un attentat à la voiture piégée fait 5 morts et au moins 40 blessés.
- 2 juin (Pakistan) : un attentat à la voiture piégée contre l'ambassade danoise à Islamabad au Pakistan fait 6 morts et 24 blessés[21].
- 17 juin (Irak) : un attentat à la voiture piégée contre un Arrêt de bus fait 51 morts et 75 blessés à Bagdad[22].
- 26 juin (Irak) : un attentat-suicide contre un meeting de Cheikh fait 18 morts et 25 blessés dans la province Al-Anbar[23].
- 9 juillet (Turquie) : une fusillade contre le Consulat-Général des États-Unis à Istanbul fait 3 morts.
2009
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- 23 avril (Irak) : deux attentats-suicides à Bagdad et Muqdadiya font 76 morts et au moins 103 blessés[24].
- 1 juin (États-Unis) : une fusillade à Little Rock tue 1 soldat et en blesse un autre. Le suspect revendiqua cette attaque au nom d'Al-Qaida.
- 20 juin (Irak) : un attentat dans la ville de Taza (ville peuplée a majorité de turkmènes chiites) fait 73 morts et 254 blessés[25].
- 25 octobre (Irak) : un double attentat à la voiture piégée fait entre 99 et 155 morts et plus de 500 blessés à Bagdad[26].
- 8 décembre (Irak) : une série d'attentats-suicide tue 127 personnes et fait 448 blessé à Bagdad. L'État Islamique d'Irak revendique la responsabilité de cette attentat[27].
- 26 décembre (États-Unis) : attentat raté dans un avion en provenance d'Amsterdam, l'auteur mais aussi deux passagers sont blessés[28].
2010
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- 25 janvier (Irak) : trois attentats-suicides le jour de l'exécution d'Ali Hassan al-Majid font 41 morts et 110 blessés à Bagdad. Ces attentats sont revendiqués par "L'État Islamique d'Irak"[29].
- 13 mars (Afghanistan) : 7 bombes explosent à Kandahar, berceau des Taliban, faisant 35 morts et 57 blessés[30].
- 4 avril (Irak) : un triple attentat suicide contre les ambassade d'Iran, d'Égypte et de Syrie fait une quarantaine de morts et plus de 200 blessés à Bagdad[31].
- 13 avril (Irak) : un attentat contre la chaine de télévision Al-Rasheed TV à Bassorah fait 5 morts et 13 blessés[32].
- 14 avril (Irak) : une attentat à la voiture piégée tue un chef du département antiterroriste de la police en Irak à Bagdad[33].
- 26 avril (Yémen) : un attentat suicide contre l'ambassadeur britannique au Yémen à Sanaa fait 2 blessés. L'ambassadeur en sort indemne[34].
Liste des principaux acteurs
- Abou Faraj al-Libbi, responsable des opérations extérieures, depuis avril 2004. Arrêté au Pakistan le 3 mai 2005.
- Abou Mohamed al-Masri, responsable de la propagande et par conséquent de la réalisation et de la diffusion des messages audio et vidéo.
- Ahmed al-Hisawi, nom de guerre Cheikh Saïd, responsable des finances depuis 1998.
- Ayman al-Zawahiri, no 2.
- Oussama ben Laden, no 1.
Chefs régionaux ou émirs
- Abdelmalek Droukdal pour l'Algérie
- Amin ul-Haq pour le sous-continent indien (région indo-pakistanaise).
- Mohammad Omar, fut le chef des Talibans d'Afghanistan et le chef d'État de facto de ce pays de 1996 à 2001. Selon les autorités afghanes, il est réfugié à Quetta au Baloutchistan.
- Moustapha Abou al-Yazid, alias «Saïd» pour l'Afghanistan.
- Salah al-Awadi pour le Moyen-Orient.
- Saoud al-Aouataybi pour le Golfe.
- Hamza Ali Saleh al Dhayani pour le Yémen.
- Nasser al-Wouhayshi, Yéménite, ancien secrétaire d'Oussama Ben Laden : Al-Qaida dans la péninsule arabique, fusion des branches saoudienne et yéménite
- Fazul Abdullah Mohammed pour l'Afrique de l'est depuis fin 2009[35].
Anciens chefs
- Mohammed Atef, ancien no 3, tué en Afghanistan au cours d'un bombardement américain fin 2001.
- Khalid Cheikh Mohammed, ancien no 3, arrêté au Pakistan en février 2003.
- Nabil Sahraoui, chef pour l'Algérie, tué en juin 2004.
- Habib Akdash pour le Grand Orient (Syrie, Jordanie, Liban, Turquie). Tué en 2004 lors d'un bombardement américain.
- Abdelkrim al-Medjati, chef pour le Maghreb et l'Europe, tué à Riyad en Arabie saoudite le 5 avril 2005.
- Abou Faraj al-Libbi, responsable des opérations extérieures, depuis avril 2004. Arrêté au Pakistan le 3 mai 2005.
- Abou Abd Al-Aziz, arrêté à Bagdad en juillet 2005
- Abou Saba de son vrai nom Khamis Farhan Khalaf Abed Al-Fahdawi, arrêté à Ramadi en juillet 2005.
- Abou Moussab al-Zarqaoui de son vrai non Fadel Nazzal al-Khalayleh, chef pour l'Irak, tué à Bakouba au cours d'un bombardement américain le 7 juin 2006.
- Æreef Sumarso pour l'Asie du Sud-Est , arrêté en juin 2007 par la police indonésienne.
- Mehdat Mursi, nom de guerre Abou Khabab, responsable de la sécurité interne depuis 2002, il dirigeait la Force 55. Tué au Pakistan le 28 juillet 2008.
- Abou Jihad al-Masri, propagandiste, tué au Pakistan le 31 octobre 2008.
- Fahid Mohammed Ally Msalam pour le Pakistan, tué le 1er janvier 2009 par un drone américain, avec son lieutenant Cheikh Ahmed Salim Swedan.
- Tohir Yo‘ldosh, chef pour l'Asie centrale. Tué au Waziristan par une attaque de drone américain le 27 août 2009.
- Saleh Ali Saleh Nabhan, commandant militaire en Somalie, tué le 14 septembre 2009.
- Saleh al-Somali, tué en décembre 2009.
- Abou Hamza Al-Mouhajer pour l'Irak (Al-Qaida en Irak), tué lors d'une opération militaire dans les environs de Tikrit le 18 avril 2010.
- Hamid Daoud Muhammad Khalil al-Zawi, le chef de l'État islamique d'Irak, tué lors d'une opération militaire dans les environs de Tikrit le 18 avril 2010 par l'armée américaine..
Thématique
Le terrorisme comme moyen de réponse
Les adversaires des actions menées par les États-Unis et les pays occidentaux au Proche-Orient et dans le monde soutiennent que les actions du gouvernement américain (et de son allié israélien) ont génèré une forte opposition parmi les peuples arabes et musulmans, et que le terrorisme est le stade ultime des réactions qui en résultent. Selon eux, ces actions sont surtout :
- le soutien des États-Unis à l'État d'Israël (à cause de son occupation de la Cisjordanie, du plateau du Golan en Syrie, et des fermes de Shebaa toujours occupées au Liban) ;
- l'appui des États-Unis à certains dictateurs du Moyen-Orient, dont Saddam Hussein durant la guerre Iran-Irak entre 1980 et 1988 ;
- le bombardement par les États-Unis d'une usine pharmaceutique au Soudan en 1997 suite aux attentats des ambassades américaines en Afrique suivi par un embargo sur des produits médicaux essentiels entraînant la mort de plusieurs milliers de personnes ;
- l'utilisation des bases saoudiennes par les forces alliées attaquant l'Irak en 1991 pour libérer le Koweït) (à l'invitation de l'Arabie saoudite). Lieu de naissance de l'islam, la péninsule arabe est reconnue comme Terre Sainte pour les musulmans dont certains estiment que la présence de non-musulmans en ce lieu est contraire à l'islam;
- les bombardements de l'Irak, en vertu des résolutions des Nations unies, par les États-Unis et le Royaume-Uni entre 1991 et la guerre en Irak de 2003 et que certains considèrent comme illégaux.
Les impacts du terrorisme islamiste
Selon le géostratégiste Gérard Chaliand, le terrorisme islamiste n'est qu'un épiphénomène qui quoique mobilisant fortement les médias et l'opinion publique n'a pas de conséquences sur le cours de l'histoire. Toujours selon lui : que ce soit par les pertes humaines occasionnées finalement minimes en comparaison avec des guerres entre États, des effectifs mobilisés ou des conséquences politiques, son action n'a que des conséquences nulles ou quasi-nulles, à la manière des terroristes anarchistes de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle, actuellement tombés dans l'oubli.
Antoine Sfeir a une analyse proche, selon lui Ben Laden a déjà échoué et ne réussira pas dans son projet principal qui est de rassembler la majeure partie du monde musulman du Maghreb au Machrek dans un califat recréé comprenant l'ensemble des croyants.
Les conséquences semblent plutôt indirectes et le fait des politiques sécuritaires ou des attitudes belliqueuses justifiées par l'obligation de lutter contre la «menace terroriste». Cependant, de nombreux pays musulmans prennent progressivement des orientations politiques et sociales plus en correction avec les préceptes islamistes, entraînant lentement mais sûrement une islamisation profonde de leurs populations.
L'argent d'al Qaida
Le rapport du département du Trésor concernant les avoirs des terroristes évoque 8 millions de dollars d'avoirs d'al-Qaida bloqués en 2006 et 11 millions en 2007[36].
Selon le gouvernement afghan[37], l'argent autorise Al-Qaida de mener ses combats proviendrait en grand partie de riches et pieux donateurs privés vivant dans la péninsule arabique. Il transite par la place financière de Dubaï que les Américains n'ont curieusement jamais soumise à une inspection draconienne : «Comment expliquez-vous qu'il n'y ait jamais d'attentat islamiste à Dubaï, terre d'islam où l'alcool coule à flot ? C'est particulièrement simple : certains pays arabes du Golfe ont acquis leur quiétude aux groupes terroristes !»
Al-Qaida comme organisation barbouzarde
Selon Leonide Chebarchine, ancien directeur adjoint du KGB, Al-Qaida serait une création des États-Unis et Oussama Ben Laden n'aurait jamais cessé d'être un agent de la CIA[38]. Selon Maloy Krishna Dhar, ancien directeur adjoint du renseignement indien, Al-Qaida aurait été organisé par l'ISI pakistanaise à la demande de la CIA et du MI6 [39].
Selon David Shayler, un ancien agent du MI6, les services secrets britanniques auraient eu recours aux hommes de Ben Laden pour effectuer certaines opération. Al-Qaida aurait surtout été payé par la Couronne britannique pour assassiner Mouammar Kadhafi[40].
Selon Seymour Hersh, journaliste juif œuvrant pour The New Yorker et qui avait déjà fait éclater le scandale de la prison d'Abou Ghraib, dans une conférence au Caire émet l'opinion que Dick Cheney, Elliott Abrams et le prince saoudien Bandar Ben Saoud continuent de financer des membres du réseau Al-Qaida, dans des opérations secrètes au Liban et en Iran (deux pays à majorité chiite, le sunnisme n'est pas reconnu comme minorité religieuse en Iran), visant à déstabiliser ces deux pays en poussant à des luttes interconfessionnelles. Ils pousseraient aussi l'Iran à une manœuvre qui donnerait une raison à son attaque par les États-Unis[41].
Condamnation d'al Qaida (et du terrorisme généralement) par les savants musulmans
Les médias européens ne l'ont pas fort médiatisé, mais les savants musulmans critiquent le terrorisme et en particulier Al-Qaida tant à Riyad qu'au Caire, à Ankara ou encore Casablanca[42], [43], [44], [45]. Les commentaires des savants touchant les attentats comme celui du 11 septembre n'ont pas été diffusés en Europe, c'est pour ce souci de passer le message que le Cheikh M. H. Al-Qahtânî a pris la plume et rédigé un ouvrage traduit en français sous le titre de "Que disent les savants de l'islam sur le Terrorisme ? ". Il y cite les colloques du Comité des Grands Savants d'Arabie saoudite, et les condamnations successives des attentats perpétrés par Al-Qaida. Voici plusieurs citations d'éminents savants musulmans[42] :
"Les graves événements qui se sont déroulés aux États-Unis et qui ont été la cause de la disparition de milliers de personnes, sont des actions que l'islam n'approuve en aucun cas, qui ne font aucunement partie et vont même à l'encontre des bases de la législation musulmane. ", citation du Chaikh Abdul-'Azîz Âl Chaikh, grand Mufti d'Arabie saoudite[46].
"Ces actes ne doivent pas être mis sur le compte de l'islam, même si leurs auteurs sont d'origine musulmane et sont nés en pays musulman. En effet, ce sont les propos des savants de l'islam qu'il nous faut prendre en compte, mais aussi les règles établies par la Loi islamique concernant les crimes d'une gravité prononcée. " Cheikh Sâlih Al-Luhaydân, Membre éminent du Comité des Grands Savants[46].
Voir aussi
Bibliographie
Études
- Nafeez Mosaddeq Ahmed, La Guerre contre la vérité, éditions Demi-lune, 2006, 512 pages, (ISBN 2-9525571-5-2)
- Alain Bauer, Xavier Raufer, L'énigme Al-Qaida, Éditions Jean-Claude Lattès, 2005, (ISBN 2-7096-2743-4)
- François Burgat, L'Islamisme à l'heure d'Al-Qaida, La Découverte, 2005
- Guillaume Dasquié, Al-Qaida vaincra, Éditeur Éditions Privé, 2005, (ISBN 2350760359)
- Jürgen Elsässer, Comment le Djihad est arrivé en Europe, Éditions Xenia, 2006, (ISBN 978288920045)
- Roland Jacquard, Attame Tazaghart, Picollec, Ben Laden, la destruction programmée de l'Occident, 2004, (ISBN 2-86477-204-3)
- Éric Laurent, La Face cachée du 11 septembre, éd. Plon, 2004
- Alain Rodier, Al-Qaïda : les connexions mondiales du terrorisme, Ellipses, 2006, (ISBN 272982829X)
- Isabelle Sommier, Le terrorisme, Flammarion, coll. Dominos, 2000
- Lawrence Wright, La guerre cachée : Al-Qaïda et les origines du terrorisme islamiste, Robert Laffont, 2007, 440 p.
- Richard Labévière, Les coulisses de la terreur, Grasset, 2003
- Que disent les savants de l'Islam sur le Terrorisme ?, Le Comité des Grands Savants d'Arabie saoudite, éditions Anas 2004 (ISBN 9-96043-913-8) .
Documents
- Farhad Khosrokhavar, Lorsque Al-Qaïda parle : Témoignages derrière les barreaux, Grasset, Paris, 2006, (ISBN 2246677513)
- Gilles Kepel et Jean-Pierre Milelli, Al-Qaida dans le texte : écrits d'Oussama ben Laden, Abdallah Azzam, Ayman al-Zawahiri et Abou Moussab al-Zarqawi, Presses universitaires de France, 2005, (ISBN 2130547710)
- Ayman al-Zawahiri, L'absolution, Milelli, 2008, (ISBN 9782916590059)
- Manuel pratique du terroriste, Bruxelles, André Versaille éditeur, 2009, 192 p., (ISBN 9782874950575)
Liens externes
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- (fr) «1995 – 1998 : les déclarations d'Oussama Ben Laden, le "chef du mouvement (terroriste) Al-Qaida"» sur le site de l'AIDH
- (fr) Comité du Conseil de sécurité mis en place conformément à la résolution 1267 concernant Al-Qaida, les talibans et les individus et entités associés
- (fr) «Le numéro deux d'Al-Qaïda menace la France», Le Figaro, 5 août 2009
- (fr) «Al-Qaida a infiltré les services secrets britanniques», Le Figaro, 3 août 2009
- (fr) «Depuis au moins 1995, les services secret de l'ouest connaissaient les plans de Osama Ben Laden», Die Welt, 7 décembre 2001
- (en) [pdf] Liste de 600 étrangers ayant rejoint la branche irakienne d'Al-Qaïda, par le centre d'étude antiterroriste de l'académie militaire de West Point, 15 novembre 2007
- (en) [pdf] Sean N. Kalic, Combating a Modern Hydra : Al Qæda and the Global War on Terrorism, Combat Studies Institute Press, Fort Leavenworth, 2005
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Notes et références
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