International Islamic Relief Organization
L'International Islamic Relief Organization est une organisation caritative créée en 1978 et dont le siège est à Jeddah en Arabie saoudite.
Catégories :
Aide humanitaire - Association ou organisme islamique - Organisation considérée comme terroriste par les États-Unis - Organisme fondé en 1979 - Al-Qaida - Organisation islamiste armée - Violence politique islamiste - Islamisme - Politique de l'Arabie saoudite
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L'International Islamic Relief Organization (IIRO) (français : Organisation Internationale de Secours islamique, arabe : ???? ??????? ????????? ????????, al-Ighata al-Islamiya al-'alamiya) est une organisation caritative créée en 1978 et dont le siège est à Jeddah en Arabie saoudite[1]. Son secrétaire général est Adnan Khalil Basha [1].
L'organisation est positionnée sur la liste officielle des organisations et personnes reconnues par l'ONU comme proches d'al-Qaida ou des talibans[2] depuis le 9 novembre 2006 et des organisations reconnues comme terroristes par les États-Unis[3].
Appellations
Cette organisation est connu sur les noms suivant : ???? ??????? ????????? ????????, al-Ighata al-Islamiya al-'alamiya, Al Igatha Al-Islamiya, Hayat al-Aghatha al-Islamia al-Alamiya, Organisation internationale islamique de secours, International Islamic Relief Agency, International Islamic Relief Organization, International Relief Organization, Islamic Relief Organization, Islamic World Relief, International Islamic Aid Organization, Islamic Salvation Committee, The Human Relief Committee of the Muslim World League, World Islamic Relief Organization.
Historique
L'IIRO fut fondée par un décret royal du 29 janvier 1979, Farid Yasin al-Qurashi la mit en place et en fut le directeur jusqu'en 1993.
Cette structure est directement positionnée sous la tutelle de la Ligue islamique mondiale, elle-même reconnue comme l'instrument politique des oulémas d'Arabie saoudite.
Cela lui permet d'échapper au contrôle budgétaire du ministère des Affaires religieuses et du waqf en Arabie saoudite.
Les fonds que rapportent la zakat et les dons sont gérés par la Fondation Sanabil Al Khair[1].
Activités humanitaires
À partir de 1982, l'organisation s'implante au Pakistan pour aider les réfugiés victimes de la guerre d'Afghanistan.
À partir de 1987, elle travaille en Somalie, plongée depuis l'année précédente dans la guerre civile.
L'organisation a aussi versé des fonds aux acteurs de l'intifada palestinienne et des indemnités aux victimes des opérations militaires israéliennes dans les territoires palestiniens.
L'IIRO a envoyé de la nourriture aux victimes du tremblement de terre du 26 décembre 2004 dans l'océan Indien et des colis à celles du tremblement de terre du 8 octobre 2005 dans le Cachemire.
Activités politiques et soutien au terrorisme présumé
Cependant, l'IIRO est aussi accusée par les Nations unies, les États-Unis d'Amérique et d'autres pays comme les Philippines, l'Indonésie et la Croatie, de faire davantage de politique que d'humanitaire, et même de soutenir le terrorisme islamiste.
Présent aux Philippines depuis septembre 1991, le beau-frère d'Oussama ben Laden et directeur de l'IIRO à Manille, Mohamed Jamal Khalifah, est expulsé par les autorités en novembre 1994 après avoir été accusé d'avoir financé des camps d'entraînement du groupe Abu Sayyaf. Sur la cinquantaine d'orphelinats prétendument fabriqués par cet organisme dans ce pays, un seul le fut effectivement.
Durant les guerres de Bosnie et du Kosovo, l'IIRO a contribué au financement des forces musulmanes.
Une note de la DGSE du 24 juillet 2000 mentionne surtout un virement de 4, 5 millions de dollars au profit du chef d'Al-Qaida, Oussama Ben Laden. Selon le Réseau Voltaire, ce dernier exercerait d'ailleurs son autorité spirituelle sur l'IIRO.
Le bureau américain de l'IIRO a été perquisitionné en 2002 sur la base de soupçons d'apports financiers importants à l'organisation Al-Qaida.
Le 22 septembre 2005, un juge fédéral new-yorkais, Richard Casey, reçoit la plainte déposée contre l'IIRO par des victimes des attentats du 11 septembre 2001[4].
Depuis le 3 août 2006, des bureaux de l'IIRO figurent sur la liste officielle des organisations de financement du terrorisme du département du Trésor.
Une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies classe les branches philippine et indonésienne de l'IIRO comme faisant partie des organisations soutenant Al-Qaida en 2006 [5], [6] et elle depuis sur la liste du Comité créé par la résolution 1267 (1999) .
L'auteur Abdel-Rahman Gandour écrit dans son enquête Jihad humanitaire que l'IIRO semble accorder davantage d'importance à la diffusion du wahhabisme qu'à l'apport effectif de secours.
Plusieurs de ses membres ou anciens employés ont été soupçonnés d'être en rapport direct avec des activités terroristes :
- Les opérations de l'IIRO à Peshawar ont été dirigées par Talaat Fouad Abdul Qasim, un membre du Gamaa al-Islamiya, un groupe islamique égyptien[7], qui, condamné à mort par contumace dans son pays, sera capturé par les États-Unis en Croatie en septembre 1995 et exécuté au Caire en 1998 [8].
- le Bangladais Syed Abou Nasir, qui travailla pour l'IIRO jusqu'en 1992, est arrêté en Inde en janvier 1999 avec des explosifs tandis qu'il s'apprêtait à poser des bombes devant trois représentations diplomatiques américaines;
- l´Égyptien Mahmoud Jaballah arrêté au Canada sous un certificat de sécurité depuis août 2001[9].
- le Saoudien Fayez Banihammad qui se trouvait à bord du vol 175 United Airlines qui s'écrasa contre la Tour sud du World Trade Center lors des attentats du 11 septembre 2001;
- l'Algérien Mustafa Ahmed Hamlily, qui a été arrêté par la police pakistanaise le 25 mai 2002, incarcéré à la prison de Guantanamo et rapatrié le 2 juillet 2008 [10].
Sources
- 11 septembre 2001 : les Français en savaient long, article du Monde, 17 avril 2007
- Abdel-Rahman Ghandour, Jihad humanitaire : Enquête sur les ONG islamiques, Paris, Flammarion, 2002.
- Jürgen Elsässer, Comment le djihad est arrivé en Europe, Xenia, 2006.
Références
- Antoine Sfeir (dir. ) , Dictionnaire mondial de l'islamisme, Plon, 2002, 518 p. (ISBN 2259197604) , p. 67
- ↑ (en) Liste des Nations Unies de personnes et d'entité liés aux Talibans
- ↑ [pdf] (en) Organisations reconnues comme terroristes par le département du Trésor des États-Unis
- ↑ (en) U. S. District Court Rules Saudi Charity to Remain in 9-11 Terrorist Law, 22 septembre 2005
- ↑ (fr) Comité du Conseil de sécurité mis en place conformément à la résolution 1267 concernant Al-Qaida, les Taliban et les individus et entités associés
- ↑ (en) Ajout du bureau indonésien à la liste de la résolution 1267
- ↑ (fr) Gama'a al-Islamiyya (Groupe Islamique) , Terrorwacth. Consulté le 9 août 2009
- ↑ (en) Peter Bergen, Katherine Tiedemann, «Disappearing Act : Rendition by the Numbe» sur The New America Foundation, 3 mars 2008, The New America Foundation. Consulté le 9 août 2009
- ↑ Met top al-Qæda figure just for tea, Egyptian says, Globe and Mail, 26 mai 2006
- ↑ Carol Rosenberg, "First Algerians repatriated from Gitmo". The Miami Herald, 3 juillet 2008
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