Malika El Aroud

Malika El Aroud est une activiste islamiste radicale belge d'origine marocaine, née en 1959/1960 à Tanger.



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  • ... Malika El Aroud est arrivée en Belgique en 1964, à l'âge de 5 ans. Elle se marie une première fois, légalement et civilement, ... (source : criticusleblog.blogspot)
  • ... Malika El Aroud est décrite comme la musulmane la plus radicale de Belgique. Cette Belge d'origine marocaine est aussi l'un des jihadistes... (source : 7sur7)

Malika El Aroud (alias Oum Obeyda) est une activiste islamiste radicale belge d'origine marocaine, née en 1959/1960 à Tanger.

Une des cinq enfants d'un ouvrier de voirie, elle accompagne ses parents qui immigrent en Belgique en 1964[1]. Scolarisée en Belgique, elle ne maîtrise pas la langue arabe, elle déclare à ce sujet en juillet 2008 «J'attends de retourner en Afghanistan pour enfin me remettre à étudier l'arabe car ici je suis empêchée de suivre des cours»[2].

Épouse d'Abou Obeyda

Jeune adulte, elle fréquente, après plusieurs échecs affectifs, le prédicateur islamiste franco-syrien Bassam Ayachi, installé à Bruxelles, qui organise en 1999 son mariage avec Abdessatar Dahmane, un étudiant tunisien issu de la bourgeoisie, ayant dérivé vers l'islamisme radical suite, aussi, à des déconvenues affectives[1].

Malika El Aroud accompagne ensuite son mari (dont le nom de guerre est Abou Obeyda (père d'Obeyda), d'où celui qu'elle se choisit après sa mort, Oum Obeyda, mère d'Obeyda) qui rejoint les talibans en Afghanistan et effectue divers va-et-vient avec l'Europe. Le 9 septembre 2001, se faisant passer pour un journaliste belge d'origine marocaine, il se fait sauter avec un complice pour assassiner un des dirigeants de l'Alliance du Nord anti-talibans, le Commandant Ahmad Shah Massoud. Elle est ensuite rapatriée par l'ambassade de Belgique. En 2003, la justice belge, faute de preuves suffisantes, la met hors de cause pour cet acte de terrorisme dont elle continue cependant à revendiquer la légitimité, ce qui lui vaut un simple avertissement de la part du tribunal.

Oum Obeyda en Suisse

Elle se consacre à la propagande djihadiste sur internet sous le nom d'Oum Obeyda, sans pour tout autant cacher son identité, et s'installe en Suisse avec son nouveau mari tunisien[3], Mœz Garsalloui, de neuf ans son cadet et administrateur du site islamiste Minbar. Cela lui vaut le 22 février 2005 d'être arrêtée à Guin, dans le canton de Fribourg, au cours d'une rafle visant un groupe d'islamistes tunisiens. Elle passe dix jours en détention préventive, lui vingt-trois. Expulsée du territoire helvétique, elle revient s'installer dans la région bruxelloise. En juin 2007, elle est autorisée à revenir en Suisse avec un sauf-conduit pour son procès à Bellinzona.

Le Tribunal pénal fédéral suisse la condamne le 21 juin 2007 à six mois de prison avec un sursis de trois ans pour soutien à une organisation criminelle et complicité de diffusion d'images d'exécutions et de mutilations d'êtres humains, son mari est condamné à deux ans de privation de liberté, dont six mois ferme, pour soutien à une organisation criminelle, exploitation de plusieurs sites internet en vue de faciliter la propagande de la violence interraciale, incitation à la haine ainsi qu'à la violence et diffusion d'images et de séquences filmées d'exécutions et de mutilations d'êtres humains[4], [5].

Oum Obeyda de retour en Belgique

En décembre 2007, elle est arrêtée, puis relâchée faute de preuve, avec d'autres militants de la mouvance djihadiste belgo-tunisienne surtout suspectés de préparer l'évasion de Nizar Trabelsi, un ancien footballeur tunisien condamné en Belgique pour terrorisme[6], [7].

Dans une interview à l'International Herald Tribune publiée le 27 mai 2008, elle déclare «Ce n'est pas mon rôle de déclencher des bombes, c'est ridicule. J'ai une arme, c'est d'écrire. C'est mon jihad. Vous pouvez faire énormément de choses avec des mots. Écrire est aussi une bombe»[8]... Le 5 juillet 2008, dans une autre interview à un journal arabophone marocain, elle déclare surtout «je me suis rangée du côté des Talibans et de Al-Qaida en le clamant haut et fort»[2].

Le jeudi 11 décembre 2008, à la veille d'un sommet des Chefs d'états européens, Malika El Aroud (49 ans) est une nouvelle fois positionnée sous mandat d'arrêt avec cinq autres personnes, Abdulaziz Ibnu Abdullah Bastin (25 ans), l'un des fils de Jean-François Bastin, un Belge converti qui avait écrit la préface du livre de Malika El Aroud (et dont un autre fils, Muhammed el Amin Bastin, avait passé quelques mois en détention préventive en Turquie, suspecté d'être lié aux auteurs des attentats d'Istanbul en novembre 2003), J. Trefois, Youssef Harrizi, Ali El Ghanouti (23 ans) et Hicham Beyayo (25 ans), ce dernier étant surtout suspecté de préparer un attentat-suicide. Les trois derniers, des caïds du quartier de la place Lemmens à Anderlecht, auraient été des exécutants, tandis qu'El Aroud, Trefois et Bastin seraient les têtes pensantes, Mœz Garsalloui, époux d'El Aroud, assurant les préparatifs techniques depuis le Pakistan[9], [10], [11], [12], [13].

Sources

  1. Gilbert Dupont, Une certaine Malika, La Dernière Heure, 12 décembre 2008
  2. interview de Malika El Aroud par Mohamed Alkhoudri, sans précision du nom du journal en question, a été reproduite par elle-même en version française le 13 juillet 2008 sur le forum «Minbar-SOS» sous le titre Mon interview à un journal marocain
  3. ses deux mariages successifs sont seulement de nature religieuse, non reconnus en Belgique et en Suisse
  4. Christophe Lamfalussy, Malika a été interpellée en Suisse, La Libre Belgique, 31 mars 2005
  5. Suisse : deux islamistes condamnés pour propagande terroriste sur Internet, Associated Press, 21 juin 2007
  6. Menace terroriste : quatorze arrestations en Belgique, Le Nouvel Observateur, 22 décembre 2007
  7. Menace terroriste : l'ensemble des suspects ont été libérés, 7 sur 7, 22 décembre 2007
  8. (en) Elaine Sciolino et Souad Mekhennet, Belgian woman wages war for Al Qæda on the Web, International Herald Tribune, 27 mai 2008, dont des extraits ont été traduits en français le lendemain, La Belge Malika El Aroud, l'une des plus influentes djihadistes sur Internet, Belga - Le Vif-L'Express, 28 mai 2008
  9. (nl) Gangsters onder het mom van d'islam, Belga, 13 décembre 2008
  10. Gilbert Dupont, Terrorisme : 6 personnes sous mandat d'arrêt, La Dernière Heure, 12 décembre 2008
  11. Gilbert Dupont, Chez les Bastin, La Dernière Heure, 12 décembre 2008
  12. Qui sont les six suspects du réseau kamikaze ?, RTL, 13 décembre 2008
  13. Marie-Cécile Royen, Malika el Aroud, la pasionaria d'un islam basé sur le rejet de l'Occident, Le Vif-L'Express, 12 décembre 2008

Bibliographie

Liens externes

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