Fahrenheit 9/11
Fahrenheit 9/11 est un film américain, présenté comme étant un documentaire, réalisé par Michæl Moore, qui a été lauréat de la Palme d'or du Festival de Cannes 2004.
Catégories :
Film documentaire américain - Film sorti en 2004 - Titre de film en F - Film documentaire sur le terrorisme - Palme d'or - Film sur les attentats du 11 septembre 2001 - Attentats du 11 septembre 2001 - Attentat islamiste - Terrorisme islamiste - Violence politique islamiste - Islamisme - Film de Lionsgate
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- Blockboosté aux Etats-Unis, le docu de Michæl Moore sort actuellement en France.... un unique message, "Stop Bush ", Fahrenheit 9/11 est un pamphlet bâclé.... Car Bush est bien le sujet unique de ce film sans autre objet que de clamer... (source : lesinrocks)
Fahrenheit 9/11 est un film américain, présenté comme étant un documentaire (ou une fiction pour ses détracteurs), réalisé par Michæl Moore, qui a été lauréat de la Palme d'or du Festival de Cannes 2004 (deuxième documentaire ayant obtenu cette récompense après Le Monde du silence en 1956).
Thème
Revendiqué par Michæl Moore comme un acte politique visant à la non-réélection de George W. Bush à la présidence des États-Unis en novembre 2004, ce film est un réquisitoire contre George Bush. Il prétend surtout que ce dernier et ses partisans ont manœuvré pour assurer leur victoire aux élections américaines en 2000, en truquant le recomptage des bulletins de vote. Le film établit aussi une part des liens qui existent entre la famille Bush et la famille Ben Laden, et comment l'administration américaine a facilité le départ de membres de cette famille après les attentats du 11 septembre 2001. Il expose enfin ce que, selon lui, la mainmise sur le pétrole irakien, serait un des motifs, sinon l'unique motif réel de l'invasion américaine de 2003 en Irak :
Le développement du film révèle des images tirées de conférences préparatoires à la reconstruction en Irak, illustratrices de la collusion entre les financeurs du Complexe militaro-industriel, les compagnies de mercenaires privées, et les grandes compagnies américaines, équipementiers pétroliers en tête.
Sur les mêmes thèmes, Michæl Moore a rédigé les livres Mike contre-attaque ! et Tous aux abris !.
Michæl Moore avait lié le succès de son film à la défaite de George W. Bush à l'élection présidentielle du 2 novembre 2004. Il fut effectivement projeté et pesa dans le débat politique ; par contre le président fut réélu, la presse indiquant tandis que, conformément à l'Histoire américaine, le peuple américain ne change pas de destrier quand un conflit est en cours.
Difficultés de distribution
La société mère de Miramax (la société de production du film), Disney, a utilisé une clause du contrat liant les deux sociétés pour empêcher la distribution du film. La clause utilisée autorise Disney de refuser de distribuer un film si ce dernier dépasse le budget ou s'il a un contenu pouvant être censuré (trop violent, ou sexuellement explicite). Les responsables de Miramax ont déclaré que cette clause ne s'appliquait pas pour Fahrenheit 9/11.
Selon une source non officielle de Disney, il semblerait que cela soit plus un problème d'image de marque. Disney a peur de s'aliéner un groupe de personnes en distribuant un film particulièrement politique juste avant le début de la campagne électorale pour la Maison Blanche.
De son côté, Michæl Moore pense que le refus de Disney est plus d'ordre financier. Disney a en effet pu avoir des aides financières de la Floride pour son parc d'attraction. Et le fait que Disney autorise la distribution risquerait de compromettre l'accord. Aussi, le gouverneur de Floride est Jeb Bush, le frère de George W. Bush.
Le film a finalement été distribué aux USA par une cœntreprise entre Lion's Gate, IFC Films et le Fellowship Adventure Group, une société créée pour l'occasion par les dirigeants de Miramax.
Le film a connu un succès particulièrement important dès sa sortie aux États-Unis. Il a recueilli plus de 60 millions de dollars en deux semaines. Michæl Moore a dit lui-même qu'il était particulièrement surpris par le succès du film.
Titre
Le titre du film est inspiré du roman Fahrenheit 451 de Ray Bradbury, adapté au cinéma par François Truffaut. Dans le livre, cette température était supposé être celle de la combustion du papier des ouvrages, qui étaient toujours brûlés. En remplaçant le nombre 451 par la date du 11 septembre, Michæl Moore a voulu dire que cette date marque le début de la création de lois qu'il juge liberticides, comme le Patriot Act.
Ray Bradbury a fait savoir qu'il n'avait pas été contacté par Michæl Moore pour avoir son autorisation pour s'inspirer du titre de son ouvrage. Et qu'il avait attendu six mois avant que Michæl Moore le rappelle pour se dire embarrassé de la situation. À la question s'il allait porter plainte, il répondit que non et qu'il espérait «régler cela comme deux gentlemen, s'il accepte de me serrer la main et de me redonner mon livre et mon titre».
Critiques
Bien que ce film ait reçu la palme d'or à Cannes, le film est en lui-même reconnu par de nombreuses critiques[Qui ?] comme un brûlot anti-Bush assez outrancier et une compilation de diverses images d'archives et de reportages.
Les approximations sont reconnus comme trop nombreuses pour accorder la crédibilité suffisante au film. On relèvera :
- l'analyse trop simpliste des épisodes de l'élection présidentielle de 2000 ;
- la démonstration simpliste des liens des Bush avec la très grande famille Ben Laden (lequel a une trentaine de frères et sœurs) ;
- la présentation idyllique de l'Irak avant la guerre ;
- la présentation par Moore de l'exfiltration des membres de la famille Ben Laden au lendemain des attentats du 11 septembre dans les conditions exposées dans le «documentaire» seront dénoncées comme complètement fausses par Richard Clarke lui-même, opposant bien connu à George W. Bush, et auteur principal de cette exfiltration ;
- l'affirmation que Al-Quaida est financée par des Saoudiens ;
- l'accusation de complicité de la famille régnante saoudienne sur l'unique fait que Ben Laden est saoudien ;
- la juxtaposition d'images laissant à penser que Bush assiste à une décapitation publique en Arabie saoudite ;
- la présentation, partiale et orientée, de la «coalition des volontaires» (coalition of the willing) qui omet principaux comme le Japon, l'Italie, l'Australie, le Royaume-Uni et l'Espagne ;
- les propos équivoques de l'auteur du documentaire qui ne cesse de balancer entre deux versions, celle de la complicité de Bush et des élites républicaines dans les attentats ou de son incompétence à les prévoir.
Suite au succès du film, un autre documentaire est sorti aux États-Unis : FahrenHYPE 9/11 d'Alan Petterson, qui se propose de démontrer en plusieurs points les approximations[1] du film de Moore.
Prix
Références
Article connexe
Liens externes
- (en) Site officiel
- (fr) Fahrenheit 9/11 sur l'Internet Movie Database
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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 08/05/2010.
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