Michael Moore
Michæl Moore, né le 23 avril 1954 à Flint, Michigan, est un écrivain et un réalisateur américain de documentaires engagés.
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Réalisateur américain - Écrivain américain du XXe siècle - Écrivain américain du XXIe siècle - Personnalité de l'altermondialisme - Personnalité américaine d'origine irlandaise - Théorie du complot sur les attentats du 11 septembre 2001 - Attentats du 11 septembre 2001 - Attentat islamiste - Terrorisme islamiste - Violence politique islamiste - Islamisme - Naissance en 1954 - Documentariste américain
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- Bowling for Columbine, Michæl Moore's new documentary film, is a joint production of United Artists, Alliance Atlantis, and Dog Eat Dog Films. (source : bowlingforcolumbine)
Michæl Moore | |
Moore en 2009.
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Naissance | 23 avril 1954 Flint, Michigan ( États-Unis) |
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Nationalité (s) | Américain |
Profession (s) | réalisateur |
Film (s) notable (s) | Roger et moi Bowling for Columbine Fahrenheit 9/11 Sicko Capitalism : A Love Story |
Michæl Moore, né le 23 avril 1954 à Flint, Michigan (États-Unis), est un écrivain et un réalisateur américain de documentaires engagés. Il vit aujourd'hui à New York.
Jeunesse et engagement politique
Né à Flint (Michigan), fils d'une secrétaire et d'un ouvrier employés dans l'usine General Motors basée à Flint (Michigan), neveu d'un des fondateurs du Syndicat des Travailleurs de l'Automobile (UAW), Michæl Moore était préconçu pour devenir un col bleu.
À 18 ans, il est élu au conseil d'administration de son lycée (Davison High School), où il devient l'un des plus jeunes Américains à accéder à une fonction publique. Il se fait le porte-parole des étudiants.
Abandonnant ses études de journalisme sur le campus régional de Flint de l'Université du Michigan, il fonde à 22 ans le Flint Voice, un journal alternatif qu'il dirige pendant 10 ans.
Ses premiers engagements politiques sont à l'extrême gauche américaine. Il apporte son soutien au régime de Daniel Ortega au Nicaragua et dénonce l'embargo contre le régime de Fidel Castro à Cuba. Dans les années 1980, il travaille pour Mother Jones avant de se faire licencier (les motifs du licenciement demeurent controversés).
Débuts dans le cinéma
En 1989, il vend tous ses biens et parvient à réaliser le film qui le consacrera, Roger et moi, dans lequel il dénonce l'application des mesures de restructuration décidées par Roger Smith, président de General Motors, qui amènent à la fermeture des usines automobiles de Flint (30 000 licenciés dans une agglomération de 150 000 habitants). C'est à l'époque le plus gros succès commercial jamais réputé pour un documentaire.
En 1995, il réalise Canadian Bacon, film satirique se déroulant aux États-Unis juste après la Guerre froide, et mettant en scène le gouvernement américain tentant de monter les Américains contre les Canadiens pour relancer l'économie. Le film dénonce surtout la mentalité américaine vis-à-vis du port d'arme, mais aussi l'utilisation de la peur à travers les médias. Deux idées qui seront reprises de manière plus approfondie dans Bowling for Columbine. En 1999, il sort The Big One où il traite de l'appauvrissement de certaines tranches de la population aux États-Unis et des pratiques douteuses de certaines multinationales comme Nike.
The Awful Truth
En 1999, il crée, produit et présente l'émission The Awful Truth (en) (transposable en français par «L'horrible vérité») dans laquelle il aborde des sujets graves avec humour. Lors de son premier rendez-vous mensuel, il dénonce le dispositif des mutuelles de santé américaines (HMO) avides de profits (HMO d'où le jeu de mot de l'auteur : "Hand the Money Over" c'est-à-dire "par ici la monnaie!") en invitant une compagnie à l'enterrement d'un de ses clients pour lequel elle refuse de payer la transplantation d'un pancréas. La compagnie mise en cause décide de couvrir l'ensemble des greffes de pancréas après le passage de Michæl dans ses bureaux... L'émission connaît un vif succès durant ses deux années d'existence à la fois aux États-Unis ainsi qu'au Royaume-Uni où elle est diffusée sur Channel 4.
Campagnes
- En 2000, il fait campagne à l'élection présidentielle pour le candidat écologiste Ralph Nader, et critique ouvertement tant le candidat démocrate Al Gore que le républicain George W. Bush. Durant les quatre années qui suivent, il est l'inlassable détracteur de l'administration de George W. Bush.
- Michæl Moore est en première ligne contre la guerre en Afghanistan à la fin de l'année 2001 puis en 2003 contre l'intervention militaire des États-Unis en Irak.
- Il fait de l'élection présidentielle de 2004 la «mère de l'ensemble des batailles» contre George W. Bush et soutient tout d'abord le général Wesley Clark lors des primaires démocrates. Avec un certain courage, mais entouré de gardes du corps, il participe à la convention républicaine sur les bancs de la presse en septembre 2004. Son site internet resta muet pendant trois jours après la réélection de George W. Bush le 2 novembre 2004 avant de se reprendre et de déclarer que l'avenir appartenait aux démocrates ainsi qu'à la gauche car la jeunesse avait voté surtout pour John Kerry, l'adversaire démocrate de Bush.
- En 2007, lors de la réalisation de son documentaire, Sicko, consacré à l'assurance-santé aux États-Unis, il est accusé par le département américain du trésor d'avoir violé l'embargo des États-Unis contre Cuba. Il voit alors derrière l'enquête dont il fait l'objet des autorités américaines, des motivations politiques qu'il impute à George W. Bush tandis que le cinéaste entendait démontrer que le dispositif de santé de Cuba était, selon lui, meilleur et plus performant que celui des États-Unis.
- Lors de l'élection présidentielle américaine de 2008, il soutient Barack Obama, candidat du Parti Démocrate.
Consécration au cinéma
Bowling for Columbine
En 2002, Bowling for Columbine est un succès international (Prix du 55e Festival de Cannes).
Il remporte en 2003 l'Oscar du meilleur film documentaire et le César du meilleur film étranger. Le documentaire s'inspire d'un fait divers, le massacre en 1999 de 13 personnes par deux adolescents à la Columbine High School (voir massacre du lycée de Columbine). Moore s'interroge, dans le contexte de l'après 11 septembre 2001, sur la culture de la peur véhiculée par les médias et les politiciens, et sur la «meurtrière» industrie de l'armement américaine et son pendant politique, la National Rifle Association.
Pour ses attaques à répétitions, Michæl Moore est poursuivi en justice 23 fois (avec 23 victoires devant la cour) par des entreprises gênées par ses écrits ou ses reportages, surtout Nike qui est contrainte, après The Big One, de mettre officiellement fin au travail d'enfants pour la fabrication de ses produits en Indonésie.
Fahrenheit 9/11
En 2004, il réalise le film Fahrenheit 9/11, un documentaire orienté, qualifié de brûlot par la presse[1], réalisé dans l'objectif avoué d'influer sur l'élection présidentielle de 2004. Il s'en prend surtout dans ce film à George W. Bush ainsi qu'à son administration, aux liaisons professionnelles liant la famille Bush à la famille saoudienne de Ben Laden, et traite de l'action de la diplomatie américaine qui conduisit à la 2e guerre d'Irak.
Ce film est produit par Miramax, une filiale autonome de Walt Disney Company dont le patron Harvey Weinstein, fervent supporter du Parti démocrate, produit aussi Quentin Tarantino.
Disney refuse à sa filiale de diffuser son film aux États-Unis en pleine campagne électorale. Moore pointera du doigt le fait que Disney finance la campagne de George W. Bush à hauteur de 640 000 .
C'est dans ce contexte que le film reçoit la Palme d'or au Festival de Cannes 2004, tandis que le président du Festival, Quentin Tarantino, militant anti-Bush, est soupçonné de favoritisme du fait essentiellement de ses liens avec Miramax et du soutien personnel de Weinstein.
Dans son discours de remerciement, Michæl Moore s'amuse du fait que son film a un distributeur en Albanie, mais pas aux États-Unis.
Après avoir reçu la Palme d'Or, Miramax obtient l'autorisation de sa maison mère pour distribuer le film qui est présenté dans plus de 800 salles à travers les États-Unis.
À ce jour, Fahrenheit 9/11 est le documentaire ayant généré le plus d'entrées lors du premier week-end de diffusion aux États-Unis.
SiCKO
Sorti en 2007, SiCKO est un film documentaire critiquant essentiellement le système de santé américain où 45 millions d'individus ne sont pas couverts par une assurance-maladie et les autres ont quelquefois de grandes difficultés à se soigner à cause des réticences des compagnies d'assurances à payer les soins nécessaires.
Critiques
Une faiblesse évidente dans sa rhétorique consiste en son manque de contre-argumentation; c'est le cas par exemple dans Sicko où il fait l'éloge (dithyrambique) des dispositifs de santé canadien, britannique et français en les comparant au dispositif américain, sans mettre en avant leurs faiblesses, pire, en comparant les clichés pris aux deux extrêmes de riches familles parisiennes d'une part, et de familles américaines complètement démunies d'autre part.
Le documentaire canadien à charge Manufacturing Dissent met ainsi en exergue certaines tactiques discutables utilisées par Moore dans la réalisation de ses films, comme l'utilisation d'un ami pour jouer le rôle d'un journaliste s'étant fait voler sa voiture par un employé licencié dans Roger & Me. Les réalisateurs affirment mais aussi «d'un point de vue intellectuel, la démarche de Moore est particulièrement discutable»[2], surtout dans sa manière de décontextualiser les propos de George W. Bush pour illustrer ses propos. Ces réalisateurs canadiens, parlant de trucage, démontent aussi la scène où le réalisateur ouvre un compte dans une banque et en repart avec un fusil. Les films de Michæl Moore devraient être vus selon certains, comme des «documoqueurs», c'est-à-dire des brûlots subjectifs à l'humour mordant[3].
En 2004 déjà, le documentaire FahrenHYPE 9/11 mettait en doute un certain nombre de pratiques de Moore utilisées dans Fahrenheit 9/11.
Filmographie
- Au cinéma
- 1989 : Roger et moi (Roger and Me), Prix du meilleur documentaire décerné par le New York Film Critics Circle
- 1995 : Canadian Bacon, Sélection officielle «Un certain regard» au Festival de Cannes
- 1997 : The Big One
- 2002 : Bowling for Columbine, Prix du 55e Festival de Cannes
- 2004 : Fahrenheit 9/11, Palme d'or du 57e Festival de Cannes
- 2007 : SiCKO, hors compétition durant le 60e Festival de Cannes
- 2008 : Slacker Uprising
- 2009 : Capitalism : A Love Story
- En vidéo
- The Awful Truth (1999) : Grâce à une équipe de correspondants, il poursuit sa mise au poteau des hommes d'affaires et autres politiciens qui selon lui se servent de la population à des fins démagogiques, économiques ou toute autre nuisance à la société...
- Clips vidéos
- Sleep Now in the Fire, du groupe Rage Against the Machine alterne des images d'une parodie de Qui veut gagner des millions? où les questions porteraient sur la pauvreté dans le monde, et des images tournées sur le parvis de Wall Street, à New York, où le groupe donna un miniconcert, bravant une interdiction de la mairie. On peut voir à la fin du clip les membres du groupe mais aussi Michæl Moore, être emmenés menottes aux poignets par les forces de l'ordre. Un texte dans le clip indique que suite à ce tournage, la bourse de Wall Street a dû fermer ses portes avant l'heure habituelle, ce qui n'était pas arrivé depuis le krash boursier du 24 octobre 1929 (le fameux Jeudi noir).
- Testify, du groupe Rage Against The Machine, est utilisé à plein dans la campagne pour Ralph Nader. Al Gore et George Bush Jr. y sont un extra-terrestre mutant capable de se dédoubler. Des fragments de discours presque semblables cherchent à justifier cette mise en scène. Moore apparaît brièvement, en mettant de l'essence dans sa voiture.
- Boom!, du groupe System of a Down montre différentes manifestations contre la guerre en Irak à travers le monde ainsi qu'un dessin animé représentant George W Bush, Tony Blair, Saddam Hussein et Oussama Ben Laden chevauchant des obus allant tomber sur l'Irak.
Ouvrages
- Dégraissez-moi ça (Downsize This), La Découverte, 1996.
- Mike contre-attaque ! (Stupid White Men and other Sorry Excuses for the State of the Nation), La Découverte, 2001.
- Tous aux abris ! (Dude, where's my country ?), La Découverte, 2004.
Ouvrage critique
- Guy Millière, Michæl Moore - Au-delà du miroir, Editions du Rocher, 2008, [présentation en ligne]
Notes et références
- ↑ «Le cinéaste polémiste Michæl Moore, auteur du brûlot anti-Bush "Fahrenheit 9/11» dans la libre Belgique du 11 juillet 2006 ; «La Palme d'or pour le brûlot anti-Bush de Michæl Moore», dépêche Reuters.
- ↑ «Accusé : Michæl Moore», Le Nouvel Observateur
- ↑ Universel-Cryma sur les artistes qui dérangent
Voir aussi
Liens externes
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