Force intérimaire des Nations unies au Liban
La Force intérimaire des Nations unies au Liban a été mise en place par les résolutions 425 et 426 des Nations unies en mars 1978 à l'initiative du général français Jean Cuq, suite à l'escalade de la violence le long de la frontière israélo...

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- A l'origine, la FINUL a été établie en 1978 par le Conseil de sécurité pour confirmer le retrait des troupes israéliennes du sud du Liban, rétablir la paix... (source : un)
La Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) a été mise en place par les résolutions 425 (1978) et 426 des Nations unies en mars 1978 à l'initiative du général français Jean Cuq, suite à l'escalade de la violence le long de la frontière israélo-libanaise qui avait culminé avec l'invasion du Liban par Israël. Elle fut déployée à l'origine avec 4 000 hommes sur 650 km².
Elle a été commandée par le général de division (FRA) Alain Pellegrini, qui a succédé au général Lalit Mohan Tewari dont le mandat s'était achevé le 17 février 2004.
La prorogation la plus récente de ce mandat a été effectuée par la résolution 1697 du Conseil de sécurité des Nations unies du 31 juillet 2006, qui renouvelle son mandat jusqu'au 31 août 2006.
Avec la résolution n° 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, il a été décidé de renforcer jusqu'à 15 000 militaires le contingent de la FINUL dans le Liban du Sud, dont la moitié seront des Européens. Sa mission sera d'appuyer les 15 000 soldats de l'armée libanaise, pour former une zone tampon entre le Liban et Israël. On peut remarquer que cette force n'a pas d'appui aérien à niveau dissuasif en cas de conflit.
Mission
Son mandat est de :
- Confirmer le départ des troupes israéliennes du sud du Liban
- Rétablir la paix et la sécurité internationale
- Aider le gouvernement libanais à restaurer son autorité effective dans la région
Déminage au Sud-Liban
Déployés au Sud-Liban, des démineurs de la FINUL risquent leur vie l'ensemble des jours en déminant les abords de la Blue Line pour pouvoir installer des piquets bleus matérialisant la frontière entre Liban et Israël. Les MINEX 3, les sapeurs de combat MINEX 1 mais aussi les démineurs du 4e Bn de Génie de combat belge doivent faire face à des conditions climatiques, d'accès et de déminage complexes. Les mines sont à majorité israéliennes et ont été posées au cours de la guerre de 2006.
Organisation
Ses effectifs ont beaucoup varié depuis 1978, augmentant ou diminuant suivant la situation sur place ; ainsi tandis qu'en 1999, ils étaient de 4 500 hommes, ils atteignirent 7 935 en 2000 lors du retrait israélien du Sud-Liban.
En 2005
Au 31 décembre 2005, elle comptait 1 989 militaires et 390 agents civils. Son quartier général est à Naqoura, dans le sud du Liban ; 600 militaires y sont stationnés, les 1 400 autres, principalement Chinois, Ghanéens et Indiens, mais également 200 soldats français, répartis dans 43 postes le long de la frontière.
Elle est assistée par l'Organisme des Nations unies chargé de la surveillance de la trêve (ONUST) composée d'une cinquantaine d'observateurs dont 3 Français.
Elle est structurée en :
- 1 bataillon d'infanterie ghanéen dans la partie ouest du Liban du Sud
- 1 bataillon d'infanterie indien dans la partie est
- 1 détachement de génie chinois
- 1 détachement logistique polonais
- 1 détachement hélicoptère italien
- 1 détachement français de 202 hommes
Le détachement français se compose quant à lui de :
- l'état-major France mais aussi celui de la Force
- du 420e détachement de soutien (DetSout) armé par le 601e RCR depuis le mois de septembre 2006 (65e mandat de la FINUL) pour une durée de quatre mois.
Mission du 420e DetSout :
- Protection de l'état-major de la Force à Naqoura
- Soutien de véhicules tactiques de la Force
- Assistance médicale gratuite à la population
FINUL 2 en 2006
Avec l'adoption de résolution no 1701, et l'entrée en vigueur d'une mission d'interdiction d'entrée dans la zone à toute autre force militaire que l'armée libanaise, la FINUL s'est renforcée au cours de l'automne 2006.
Le PC est toujours stationné à Naqoura et les unités déployées sont les suivantes :
- Brigade Ouest
- Brigade Est
- un bataillon d'infanterie motorisée
Espagne
- un bataillon d'infanterie
Inde
- un bataillon d'infanterie
Népal
- un bataillon d'infanterie
Indonésie
- un bataillon d'infanterie motorisée
- 6 compagnies de Génie (
France -
Belgique -
Portugal -
Chine -
Turquie -
Irlande/
Finlande)
- une compagnie d'infanterie mécanisée en QRF (Quick response force) (opération Daman pour la
France)
- un détachement d'infanterie motorisée
France
- un détachement d'hélicoptères
Italie
- un bataillon de soutien logistique
Pologne
- une unité médicale
Belgique
La FINUL ne possède pas de force de dissuasion aérienne.
Financement
Financement : les crédits ouverts aux fins du financement de la mission sont portés sur un compte spécial. Ce sont les États membres de l'ONU qui financent. Les États-Unis paient près d'un quart de ceux-ci. Crédits ouverts : 1er juillet 2006 - 30 juin 2007 : 350, 87 millions de dollars américains (source : site onu).
Chefs de la force
- De mars 1978 à ? : Jean Cuq, (France).
- De 2000 au 15 janvier 2001 : Rolf Goran Knutsson, (Suède).
- Du 15 janvier 2001 à avril 2005 : Staffan de Mistura, (Suède).
- Depuis avril 2005 : Geir Perdersen (Norvège).
Commandants de la force
- De mars 1978 à février 1981 : Emmanuel A. Erskine, (Ghana).
- De février 1981 à mai 1986 : William Callaghan, (Irlande).
- De juin 1986 à juin 1988 : Gustav Hägglund, (Finlande).
- De juillet 1988 à février 1993 : Lars-Eric Wahlgren, (Suède).
- De février 1993 à février 1995 : Trond Furuhovde, (Norvège).
- D'avril 1995 au 1er octobre 1997 : Stanislaw Franciszek Wozniak, (Pologne).
- De février 1997 à septembre 1999 : Jioje Konousi Koronte, (Fidji).
- Du 30 septembre au 1er décembre 1999 : James Sreenan, (Irlande).
- Du 16 novembre 1999 au 15 mai 2001 : Seth Kofi Obeng, (Ghana).
- De 15 mai à 17 août 2001 : Ganesan Athmanathan, (Inde).
- Du 17 août 2001 au 17 février 2004 : Lalit Mohan Tewari, (Inde).
- Du 17 février 2004 au 2 février 2007 : Alain Pellegrini (France).
- Depuis le 2 février 2007 : Claudio Graziano, (Italie).
Décoration
Médaille de la FINUL
Le ruban
Le ruban se compose de trois larges bandes bleu ONU (9 mm), vert clair (11 mm) et bleu ONU (9 mm) scindées par trois bandes étroites (1 mm de largeur chacune) blanc, rouge et blanc.
Attribution
Cette médaille est décernée en reconnaissance de 90 jours de service, à partir du 19 mars 1978.
Décédés en mission
Depuis 1978 au 4 septembre 2009, on compte 279 membres de la Finul décédés en mission à quoi il faut ajouter des centaines de blessés :
266 soldats, 2 observateurs militaires, 5 membres du personnel civil international, 6 membre du personnel civil local [1]
Le bilan en septembre 2006 était de 258 morts :
249 soldats, 2 observateurs militaires, 3 membres du personnel civil international, 4 membres du personnel civil local
De 1978 à 1998, les pertes se répartissaient ainsi :
- Accidents : 93
- Actes hostiles : 83
- Maladies : 42
- Autres : 10
- Total : 228
La liste de 250 membres de la FINUL décédés lors de la mission est gravée sur une plaque de béton positionnée face à l'hôtel Rest House de Tyr.
Depuis leur venue, les militaires internationaux ont été frappés à un moment ou à un autre par presque l'ensemble des acteurs de la guerre du Liban ; ainsi en 1978, un colonel français commandant les forces françaises reçoit 17 balles dans une embuscade montée par un groupe palestinien, le 21 décembre 1983, le Hezbollah attaque des soldats français de la FINUL au Liban Sud. Bilan : 10 morts, dont un soldat français, et 110 blessés alors que quatre autres ont succombé lors du 25 juillet 2006 dans leur abri quand leur poste a été détruit par une bombe israélienne, tandis que les environs étaient bombardés depuis plusieurs heures. Une autre tour avait essuyé des tirs deux jours jusque là.
Retrait des tours
Le 28 juillet 2006 la FINUL évacue ses deux dernières tours d'observation.
Liste des pays participants
Voici les pays qui participeront à cette FINUL renforcée (Unifil Plus en anglais) :
Allemagne : des unités d'appui naval, aérien et logistique côtière (Kriegsmarine} [2]
Belgique : 302 puis 394 soldats ;
Brunei : 200 ;
Bulgarie : une équipe de médecins et 50 militaires ;
Chypre : mettra ses infrastructures à la disposition de la force ;
Danemark : trois corvettes pour lutter contre la contrebande d'armes ;
Espagne : 1 100 soldats ;
États-Unis : aide logistique et de planification seulement ;
Finlande : 250 sapeurs ;
France : 2 000 militaires
Royaume-Uni : une frégate et des aéronefs (2 AWACS et 6 Jaguar stationnés à Akrotiri) ;
Grèce : une frégate, un hélicoptère et des forces spéciales amphibie ;
Indonésie : 1 000 militaires dont 150 sapeurs ;
Italie, opération Leonte : 2 500 soldats. L'Italie dirige cette force depuis février 2007 ;
Malaisie : 1 000 militaires ;
Népal : 850 soldats ;
Norvège : 4 vedettes avec une centaine de membres d'équipage ;
Nouvelle-Zélande : un contingent réduit, à cause des missions à Timor oriental ainsi qu'aux îles Salomon ;
Pologne : 500 soldats (dont 214 déjà en place au Liban) ;
Portugal : 140 sapeurs ;
Qatar : 200 à 300 soldats
Slovénie : 10 à 20 soldats ;
Suède : une corvette avec à bord 80 marins ;
Turquie : 5 000 (?) ;
Chine : (?) Moyen génie en charge des opérations déminages ;
Pays toujours hésintant : Australie, Bangladesh, Chine, Irlande, Maroc et Pakistan.
Article connexe
Références
- ↑ (fr) Liban - FINUL - Faits et chiffres sur Site des Nations Unies, 2009. Consulté le 4 septembre 2009
- ↑ Germany oks Lebanon mission
Liens externes
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