Al-Shabbaab
Al-Shabbaab est un groupe islamiste somalien issu de la fraction la plus dure de l'Union des tribunaux islamiques, qui milite pour l'instauration de la charia...
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Histoire de la Somalie - Organisation islamiste armée - Violence politique islamiste - Islamisme - Organisation considérée comme terroriste par les États-Unis - Organisation considérée comme terroriste par la Sécurité nationale australienne - Organisation considérée comme terroriste par le gouvernement du Canada - Politique de la Somalie
Al-Shabbaab | |
---|---|
Idéologie | Islamiste |
Objectifs | Création d'un État islamique en Somalie |
Statut | Actif |
Fondation | |
Date de formation | 2007 |
Fondé par | |
Pays d'origine | Somalie |
Actions | |
Zone d'opération | Somalie |
Période d'activité | 2007-présent |
Organisation | |
Chefs principaux | |
Membres | 3, 000-7, 000 |
Répression | |
Reconnu comme terroriste par | États-Unis, Australie, Royaume-Unis[1], Canada, Norvège[2], Suède, Nouvelle-Zélande[3] |
Al-Shabbaab (arabe : ??????, jeunesse) est un groupe islamiste somalien issu de la fraction la plus dure de l'Union des tribunaux islamiques, qui milite pour l'instauration de la charia et s'est déclaré en 2009 en guerre contre le gouvernement de Sharif Ahmed, un modéré issu des Tribunaux islamiques. C'est l'une des deux grandes organisations islamistes somaliennes, avec le Hezb al-Islamiya (en) du cheikh Hassan Dahir Aweys. Ils sont dirigés par Moktar Ali Zubeyr, successeur du cheikh Mukhtar Robow (en) . Le fondateur du groupe, Aden Hashi Farah "Ayro", est tué le 1er mai 2008 dans une frappe aérienne américaine.
L'organisation est positionnée sur la liste officielle des organisations terroristes des États-Unis en février 2008[4], de l'Australie le 21 août 2009[5], du Canada et de la Nouvelle-Zélande[3]. Elle est soupçonnée d'entretenir des liens forts avec la direction centrale d'Al-Qaïda au Pakistan et d'abriter des djihadistes étrangers, dont certains en provenance d'Europe et des États-Unis. L'intensification des actions militaires américano-pakistanaise dans les zones tribales au sud du Waziristan menaçant la survie des hauts-responsables de la mouvance, de nombreux chefs d'Al-Qaïda sont soupçonnés de se préparer à quitter leur sanctuaire afghano-pakistanais pour gagner la Somalie[6].
Ils obtiennent une victoire militaire lors de la bataille de Kismayo, 2008 (en) en août 2008, reprenant le port, qui est localisé près du Kenya et est la troisième ville du pays, à l'ex-ministre Barre Adan Shire Hiiraale (en) [7]. Après avoir pris contrôle de Kismayo, ils ont désarmé les milices locales pour rétablir l'ordre [8]. Parallèlement, ils instauraient la charia dans sa version la plus radicale, y compris pénale (lapidation d'une adolescente de 13 ans, coups de fouet pour des femmes portant des soutien-gorges[9] et pour hommes ayant fumé du haschisch, etc. [10], [11]). Ils y ont aussi détruit des sites religieux (chrétiens et soufis) [11].
Fin 2008, les Shebab contrôlent l'essentiel du sud de la Somalie.
Offensives et attentats revendiqués ou attribués aux shebab
- 5 février 2008 : Attentats de Bosaso, 2008 (en) , revendiqué par les shebabs. Vingt-cinq migrants éthiopiens tués, et 80 blessés. C'était la première attaque des shebab dans le Puntland [12].
- mai 2008 : attentat revendiqué par les shebab contre une base militaire de l'Union africaine, près de Mogadiscio, qui tue 13 personnes (essentiellement des civils) [13].
- 29 octobre 2008 : Attentats-suicides d'Hargeisa et Bosaso, 2008 (en) : six attentats-suicides utilisant des voitures piégées à Hargeisa, capitale du Somaliland, et dans le port de Bosaso (Puntland). À Hargeisa, les attentats visaient le palais présidentiel, l'ambassade de l'Éthiopie et des bureaux de l'ONU [14], et ont fait 19 morts [15]. À Bosaso, les attentats visaient des bâtiments du Puntland Intelligence Service, et ont tué six agents des services de renseignement [15]. Ce sont les premiers attentats-suicides dans ces deux régions [14]. Les attentats, non revendiqués mais attribués aux shebabs, ont eu lieu quelques jours avant des rencontres entre le gouvernement fédéral de transition et les leaders régionaux, qui devait avoir lieu à Nairobi (Kenya) [14], [15]. L'un des kamikazes, Shirwa Ahmed, était un étudiant américain de 27 ans, qui venait de Minneapolis [16].
- 22 février 2009 : les shebab revendiquent un double attentat-suicide contre une base militaire de l'Union africaine à Mogadiscio, faisant onze morts et quinze blessés (soldats de nationalité burundienne) [13].
- 8 au 14 mai 2009 : Bataille de Mogadiscio, 2009 (en) . Les combats se poursuivent les semaines et mois suivants, alternant entre victoires et défaites des islamistes face aux troupes du gouvernement fédéral de transition. Des combats avaient toujours lieu en juillet 2009.
- 24 mai 2009 : les shebab revendiquent un attentat-suicide contre une caserne militaire près de Mogadiscio, qui fait au moins 7 morts (dont six soldats et un civil) [17].
- juillet 2009 : les shebabs s'emparent de deux conseillers du gouvernement français en juillet 2009, peut-être membres de la DGSE, qui s'étaient présentés comme journalistes [18]. Un de ces otages était originellement détenu par le groupe Hezb al-Islamiya (en) du cheikh Hassan Dahir Aweys, l'autre par les shebab, mais finalement ces derniers ont réussi à obtenir la garde des deux agents [19]. Selon le ministre somalien des Affaires sociales, Mohammed Ali Ibrahim, «la raison principale de l'enlèvement est que certains shebab ont des proches emprisonnés en France, les pirates» [20]. La France détient en effet quinze pirates somaliens, dont certains arrêtés lors de la prise d'otages du Ponant, en avril 2008 [20].
- 17 septembre 2009 : double attentat-suicide à la voiture piégée contre une base militaire de l'Union africaine à Mogadiscio. L'attaque, revendiquée par les shebab, fait 9 morts, dont le général burundais Juvénal Niyonguruza[21].
Chefs
- Moktar Ali Zubeyr, chef du groupe.
- Sheikh Mukhtar Robow, porte-parole et commandant militaire.
Anciens chefs
- Aden Hashi Farah "Ayro", chef du groupe, tué le 1er mai 2008
- Saleh Ali Saleh Nabhan, commandant militaire, tué le 14 septembre 2009
Notes et références
- ↑ http ://news. bbc. co. uk/2/hi/uk_news/8543347. stm
- ↑ http ://www. nrk. no/nyheter/1.5046460
- http ://www. etaiwannews. com/etn/news_content. php?id=1177434&lang=eng_news
- ↑ State. gov
- ↑ après avoir déjoué un projet d'attentat contre une base militaire des environs de Sydney. Cinq hommes soupçonnés de liens avec le groupe sont arrêtés. Shebab somaliens positionnés sur la liste des organisations terrorites Nouvel Obs, 21 août 2009
- ↑ AL-QAïDA EN SOMALIE, DU MYTHE A LA RÉALITÉ CF2R, 17 juin 2009
- ↑ 'Scores dead in Somalia fighting', Al Jazeera, 23 août 2008
- ↑ SOMALIA : Thousands displaced as insurgents take control of Kismayo, IRIN (projet de l'ONU), 25 août 2008
- ↑ (fr) Fouettées pour un soutien-gorge sur http ://www. radio-canada. ca, 16 octobre 2009, Radio-Canada. Consulté le 6 novembre 2009
- ↑ Voir la Proposition de résolution commune déposée au Parlement européen le 19 novembre 2008
- Somali fighters destroying shrines, Al Jazeera, 20 décembre 2008
- ↑ Al Shabaab claim responsibility for Puntland bombings, Garowe, 6 février 2008
- Bombs kill Somalia peacekeepers, BBC, 22 février 2009
- Deadly car bombs hit Somaliland, BBC, 29 octobre 2008
- Suicide blasts hit northern Somalia, Al Jazeera, 29 octobre 2008
- ↑ Somali Americans Recruited by Extremists, Washington Post, publié le 11 mars 2009; Page A01
- ↑ Attentat-suicide meurtrier contre une base militaire de Mogadiscio, France 24, 24 mai 2009
- ↑ Arnaud Aubron, Somalie : les journalistes irrités par l'affaire des agents retirés, Rue 89, 15 juillet 2009
- ↑ Les Shebab jugeront les deux otages français "selon la loi coranique", France 24 (avec AFP), 18 juillet 2009
- «Les deux agents français seront «jugés selon la loi coranique»», Libération (avec AFP), 18 juillet 2009. [lire en ligne]
- ↑ Ban Ki-moon condamne l'attentat contre l'Amisom en Somalie Le Monde, 17 septembre 2009
Voir aussi
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